Le Directeur général de l'Unesco, Koïchiro Matsuura a décerné mercredi 9 avril le Prix mondial de la liberté de la presse Unesco-Guillermo Cano 2008 à la journaliste mexicaine Lydia Cacho Ribeiro pour ses écrits dénonçant la corruption, le crime organisé et la violence domestique, apprend-on auprès de l'Organisation onusienne. "Un journaliste qui connaît l'environnement hostile dans lequel il ou elle doit travailler et qui continue à tout faire pour maintenir ses lecteurs ou auditeurs informés sur leur société, mérite notre reconnaissance", souligné Joe Tholoe, président du Jury du Prix, qui regroupe quatorze journalistes professionnels et directeurs de publications du monde entier. Le directeur général de l'Unesco remettra le Prix à Lydia Cacho, lors d'une cérémonie qui se tiendra le 3 mai à Maputo (Mozambique), à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, qui sera marquée par l'organisation d'une conférence sur l'accès à l'information. Née en 1963, Lydia Cacho a été la cible de menaces de mort répétées à cause de ses enquêtes journalistiques qui ont dévoilé la participation d'hommes d'affaires, de politiciens et de trafiquants de drogue à des réseaux de prostitution enfantine. Elle a reçu en 2006 le Prix Francisco Ojeda pour son courage journalistique et, en 2007, le Ginetta Sagan Award for women and children's rights, décerné par Amnesty International. Créé en 1997 par le Conseil exécutif de l'Unesco, le Prix de la liberté de la presse porte le nom du directeur de publication colombien, Guillermo-Cano, assassiné en 1987 pour avoir dénoncé les activités des puissants barons de la drogue dans son pays. D'un montant de 25.000 dollars, ce prix a été attribué notamment à la journaliste russe Anna Politkovskaia, tuée en 2006 et à la journaliste libanaise May Chidiac qui avait perdu la main et la jambe gauches dans une tentative d'assassinat en 2005.