Le Chef du gouvernement Saâd Eddine El Othmani a qualifié ce lundi 9 juillet 2018 à Rabat, de « satisfaisant » le bilan du dialogue Maroc-Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) sur les politiques de développement territorial, s'étalant sur la période 2016-2017. « Ce programme s'est soldé par des résultats positifs et satisfaisants et a permis l'ouverture sur de nouveaux horizons, particulièrement au niveau de l'adoption des bonnes pratiques en matière de gestion et de gouvernance, a indiqué El Othmani dans une allocution prononcée à l'ouverture de l'atelier de restitution des travaux du dialogue Maroc-OCDE relatif au développement territorial. Le Maroc est déterminé à renforcer le rapprochement et le partenariat stratégique avec l'OCDE, au service du chantier développemental qu'il entreprend, a-t-il affirmé, faisant remarquer que l'échange d'expérience et d'expertise dans le domaine du développement territorial nécessite davantage d'interaction. Ce dialogue a été l'occasion de mener des discussions approfondies avec l'Organisation sur quatre axes, à savoir les grandes villes, la relation entre les milieux rural et urbain, les indicateurs territoriaux et la gouvernance de l'investissement, a ajouté le Chef du gouvernement, remerciant à cette occasion les experts nationaux et internationaux ayant contribué à ce projet, lancé en juin 2016. De son côté, la directrice du Centre pour l'Entreprenariat, les PME, les régions et les villes de l'OCDE, Lamia Kamal-Chaoui, a souligné que « l'objectif de ce projet était d'accompagner les priorités que le gouvernement du Maroc s'est fixées pour la mise en œuvre de la régionalisation avancée, adoptée en 2015 ». Dans une synthèse des travaux menés dans le cadre de ce dialogue, Kamal-Chaoui a relevé que « le Maroc compte actuellement huit centres urbains de plus de 500.000 habitants, qui concentrent à eux seuls 60% de la population et 3/4 du PIB national », reflétant ainsi l'importance des « métropoles qui sont à même de jouer leurs rôles de moteur pour l'emploi et la croissance du pays ». Au Maroc, « les territoires ruraux abrite l'essentiel des ressources naturelles, des denrées agricoles et des matières premières », a-t-elle ajouté, mettant en avant l'intérêt du deuxième axe de travail, ayant porté sur le lien entre les milieux rural et urbain. Le taux d'investissement total, public et privé, dans le Royaume représente 32% du PIB, comparé à 23% en moyenne pour les pays de l'OCDE, d'où l'importance du troisième axe de travail, relatif à la gouvernance de l'investissement, a relevé Kamal-Chaoui, notant que les travaux se sont également articulés autour des indicateurs territoriaux sur lesquels repose le développement de politiques publiques cohérentes. Ce dialogue a été facilité par les échanges entre les acteurs marocains et une sélection d'experts d'autres pays de l'OCDE confrontés à des défis similaires dont le Chili, le Mexique et la Colombie, a-t-elle dit. Pour sa part, le président de l'Association des présidents des régions du Maroc et président de la région Fès-Meknès, Mohand Laenser s'est félicité de ce dialogue qui constitue « une importante contribution » et « une approche innovante » pouvant être adoptée en matière de développement économique et social. Se réjouissant de voir se renforcer et s'élargir davantage les domaines de collaboration entre le Maroc et l'OCDE, Laenser a affirmé que « les régions marocaines bénéficieront des apports et des accompagnements des résultats de ce dialogue et de l'effet de levier de ses recommandations ». « On ne peut plus en matière de compétence rester cantonner dans des logiques de silo car le développement territorial embrasse tous les domaines et services », a-t-il souligné, notant que la régionalisation avancée implique un dialogue à plusieurs niveaux, englobant l'ensemble des services de l'Etat et de la société civile. Tenu sous le thème « Enjeux et recommandations pour une action publique cohérente », l'atelier de restitution des résultats du dialogue Maroc-OCDE sur les politiques de développement territorial a été l'occasion de présenter aux différents départements et institutions ayant accompagné le ministère de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville les résultats et les recommandations issus de ce projet.