Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a mis en garde, dans une déclaration donnée ce mercredi 23 mai 2018 à FoxNews.com , contre l'activisme de l'Iran en Afrique du nord, où se pays « cherche à prendre pieds ». « M. Bourita a cité une série de preuves récemment dévoilées qui font état de rencontres entre des leaders du Hezbollah, allié de l'Iran, et des chefs du polisario, avec la participation de responsables au sein du Hezbollah en charge des relations extérieures et de la formation militaire et logistique », souligne Ben Evansky, l'auteur de l'article. « Le point de basculement et l'élément le plus important qui a changé la nature de la relation entre le Polisario et le Hezbollah a été l'arrestation à l'aéroport international Mohammed V de Casablanca, le 12 mars 2017, de Kacem Mohamed Tajeddine, un des grands financiers du Hezbollah qui opère en Afrique », poursuit le ministre, dont les propos sont cités par Fox News. Cet individu avait été arrêté sur la base d'un mandat d'arrêt international émis par les Etats-Unis d'Amérique pour blanchiment d'argent et appartenance à une organisation terroriste. Fox News cite, dans ce cadre, le Secrétaire d'état américain, Mike Pompeo, qui avait affirmé, dans un discours prononcé lundi, que « les Etats Unis vont œuvrer étroitement avec les alliés de Washington dans la région afin de contrer l'activisme et les ingérences du régime iranien ». Nasser Bourita a averti qu' »il est peu probable que ces ingérences cessent », en faisant observer que « l'Islam modéré et du juste milieu prôné par le Maroc, un pays qui adopte une stratégie multi-dimensionnelle en Afrique, basée sur la force de persuasion, et dans le monde arabe, constitue l'un des éléments qui dérangent le régime iranien ». Citant des experts américains, Fox News rappelle que le polisario est une création de la guerre froide, qui a été « abandonné par ses soutiens à l'exception de l'Algérie. Puis entre en jeu le régime iranien qui cherche à exporter la révolution islamiste là où il y a le chaos ». « Le polisario a représenté une opportunité que le régime iranien a voulu exploiter », fait-on observer de même source. Les mêmes experts conviennent dans le même sens que « la République islamique d'Iran a, à travers son histoire, coopter les conflits régionaux qu'elle attise jusqu'à ce qu'ils échappent à tout contrôle ». « La décision du Maroc de rompre ses relations avec l'Iran a été basée sur nos propres évaluations et notre renseignement et pour des considérations liées à la sécurité nationale et en aucun cas suite à des pressions extérieures », a tenu à préciser M. Nasser Bourita à Fox News.