Dans une analyse intitulée « Pourquoi Donald Trump devra-t-il mettre l'accent sur l'Afrique », publiée ce jeudi 9 décembre 2016 dans l'influent magazine américain The National Interest, le patron de presse et éditorialiste Ahmed Charaï relève que le Président élu Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier prochain, a l'opportunité historique d'apporter son concours à la dynamique de développement en Afrique. « Trump a la possibilité de remédier aux carences de l'administration sortante en matière de coopération américano-africaine », insiste Charaï. Ce dernier met en exergue l'U.S-African Growth and Opportunity Act (La loi américano-africaine sur la croissance et les opportunités), qui a été initiée par l'Administration Clinton, et que le nouvel exécutif américain pourrait revoir. Selon l'analyse publiée dans The National Interest, ce texte revu pourrait être un levier pour le renforcement des exportations américaines, la dynamisation de l'emploi et la stimulation des investissements qui sont orientés vers le développement dans le continent. L'analyse relève, en outre, que Trump peut procéder à une réforme de l'aide humanitaire américaine destinée à l'Afrique, notant qu'une telle démarche va permettre de surmonter les pertes engendrées par une lourde bureaucratie et d'augmenter de manière effective l'assistance humanitaire en évitant des coûts élevés. Ahmed Charaï, qui membre du conseil d'administration de plusieurs think tanks américains et qui connaît bien donc les réalités américaines ajoute : « Donald Trump sera en position de constater que le fait d'aider les Africains à réaliser leurs rêves est une approche qui sera dans l'intérêt national des Etats Unis eux-mêmes ». Concernant les relations américano-marocaines, Charaï rappelle que la stratégie africaine du Roi Mohammed VI vise, dans son approche holistique, le double objectif de promouvoir le co-développement solidaire, notamment dans le domaine socio-économique et de barrer la route à l'extrémisme violent et aux détenteurs des idéologies radicales. Cette approche fait sienne la coopération multilatérale. Sur cette base, Ahmed Charaï conclut son analyse en faisant observer aux Américains que des organismes multilatéraux comptent parmi leurs membres des pays éclairés comme le Maroc qui s'acquittent d'un « plus grand rôle de leadership » dans les efforts visant à jeter les bases d'un développement socio-économique inclusif dans le continent.