Le système des Nations-Unies pour l'aide au développement et pour l'appui social aux pays émergents faisant le pari du libéralisme et de la démocratie vient de faire l'apologie des efforts du Maroc en la matière. Et de la manière la plus solennelle qui soit. En effet, le bureau de représentation onusien basé à Rabat a présenté en avant-première à la presse nationale, le 11 mai dernier, les dispositions du 3e plan-cadre pour l'aide au développement au Maroc des Nations Unies (dit UNDAF). Ce nouveau volet, signé en bonne et dûe forme le 31 mars dernier, reconduit jusqu'à l'horizon 2016 les grands chantiers socio-économiques (voir encadré) ayant fait l'objet de précédents accords entre l'Etat marocain, via le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, et le système des Nations-Unies. Quelque 147,73 millions de dollars (environ 1,2 milliard DH) ont été comptabilisés pour sa réalisation, montant sur lequel un peu plus de la moitié (654 millions de DH) est déjà disponible, le reliquat restant à mobiliser à court ou moyen termes. Le protocole d'exécution de la 3e phase de ce programme d'appui stratégique au Maroc a été supervisé conjointement par Taieb Fassi Fihri, chef de la diplomatie marocaine, et Bruno Pouezat, chef du bureau de représentation des Nations-Unies à Rabat. S'exprimant au nom de M. Fassi Fihri, qu'elle représentait lors de la rencontre avec la presse nationale, la semaine écoulée, Latifa Akharbach, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, a souligné d'emblée que la plateforme de ce 3e plan-cadre était une feuille de route «consensuelle, dont l'élaboration a nécessité l'implication de l'ensemble des partenaires nationaux et internationaux, de la société civile et du secteur privé» Horizon pour les 5 ans à venir «L'UNDAF pour la période 2012-2016 est stratégique, flexible, transparent et adapté à un Maroc en évolution rapide. Ce plan, basé sur le bilan commun de pays, analyse des défis et des priorités nationales de développement et inscrit la responsabilité mutuelle du gouvernement et de l'ONU dans la réalisation des résultats», a tenu à préciser, pour sa part, Bruno Pouezat. La 3e phase de ce partenariat est, de l'avis des spécialistes, hyper-sensible dans la mesure où elle couvre des domaines vastes et névralgiques. Sont ainsi visées des actions prioritaires comme le soutien au développement au niveau régional, la lutte contre les inégalités entre les milieux sociaux et les régions mais aussi entre les hommes et les femmes, la promotion de l'insertion sociale et économique des jeunes, l'aide aux populations vulnérables en milieu rural… «La volonté politique exprimée au plus haut niveau de l'Etat est de résorber les déficits sociaux et d'œuvrer dans le sens de l'édification d'une communauté où l'équité sociale et l'égalité de genre sont des objectifs prioritaires», confie Latifa Akharbach. On le voit donc encore chaque jour : près de six années après son lancement, l'Initiative nationale pour le développement humain, voulue par SM le Roi Mohammed VI, continue de révéler tous ses ressorts en termes de vision avant-gardiste et de cadre de travail participatif plébiscité par la communauté internationale.