Lors de la tentative échouée de coup d'Etat vendredi soir, seize soldats rebelles ont été tués dans le quartier général de la gendarmerie turque qui a été repris par les tentatives de coup d'Etat, ont annoncé les autorités turques. Ces soldats rebelles qui ont « essayé de commander et de contrôler les forces de la gendarmerie dans les 81 provinces du pays », ont été tués lors des affrontements avec les forces loyalistes, a indiqué le chef de la police Celalettin Lekesiz. 250 militaires putschistes ont été arrêtés. Par ailleurs, au moins 42 personnes ont été tués à Ankara, a annoncé samedi à l'aube le procureur de la capitale. On apprend aussi que 17 policiers ont été tués dans les affrontements avec les putschistes dans la capitale Ankara, selon la presse locale. Cinq généraux et 29 colonels ont été démis de leur fonction, a fait savoir le ministère de l'Intérieur. Le gouvernement a nommé le commandant de la 1 ère armée Umit Dundar chef d'état-major par intérim à la place du général Hulusi Akar. Ce dernier, dont le sort n'était pas connu depuis qu'il a été pris en otage par les putschistes dans le quartier général des forces armées (TSK), vient d'être libéré et transféré dans un lieu sûr, a annoncé la télévision turque. Par ailleurs, quelque 1.563 militaires en liens avec la tentative de putsch ont été arrêtés dans différentes régions du pays, a annoncé, samedi, le ministère turc de la justice. Pour rappel, dans la nuit du vendredi 15 juillet 2016, un groupe d'une cinquantaine de soldats putschistes, qui avaient fermé l'un des deux ponts sur le Bosphore à Istanbul, ont abandonné leurs chars, déposé leurs armes et se sont rendus aux forces de sécurité ainsi que plusieurs autres encerclés par la police dans la place emblématique de Taksim, haut lieu de contestations le côté européen d'Istanbul, selon les images diffusées par les chaînes de télévisions turques. Les putschistes, « une minorité au sein de l'armée, recevront la réponse adéquate quelque soit leur appartenance » et paieront le prix de « leur trahison », a affirmé, samedi lors d'une conférence de presse à l'aéroport d'Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan. Ce soulèvement offre « l'occasion d'assainir l'armée », a ajouté le chef de l'Etat qui a annoncé qu'une « large campagne d'arrestations est en cours au sein de cette institution et touchera aussi des officiers supérieurs ». Un général parmi les comploteurs a été tué, a indiqué le Premier ministre, sans fournir d'autres détails.