Chanteur aux qualités vocales exceptionnelles, Benjamin Bouzaglo, originaire de Casablanca, est né dans une famille de mélomanes qui a su lui transmettre l'amour des musiques judéo-arabes et arabo-andalouses. Après avoir suivi des cours de cantillation (hazanout) chez le grand paytan (chanteur liturgique) marocain Albert Bouhadana, il devient chef d'orchestre à l'âge de 12 ans et apprend le métier de cantor (Hazan). « Ce n'est pas moi qui ai choisi la musique, c'est la musique qui m'a choisi. Quand j'écoute la musique andalouse, j'ai les larmes aux yeux et presque la chair de poule. C'est la musique de la maison, de papa. C'est toute mon enfance, c'est avec ça que j'ai grandi », nous confie t-il. Son 2e passage à Essaouira lors de la 11ème édition du Festival des Andalousies Atlantiques restera dans les annales. Sa prestation exceptionnelle des chants Qsayed avec la diva du melhoun Sanaa Marahati a ému les férus du Matrouz, qui ont été subjugués par leurs voix envoûtantes. Très attaché au Maroc et aux valeurs de tolérance et de cohabitation véhiculées par le festival des Atantiques et sensible à la transmission du patrimoine andalou, Benjamin Bouzaglo a tenu à chanter sur scène l'hymne national du Maroc lors de la soirée de clôture. «Je suis un amoureux éperdu du Maroc. Je me sens à la fois juif et musulman », conclut-il fièrement.