SFCG Le : 2010-02-22 L'étude menée par Gallup Center for Islamic Studies et qui a concerné 1.000 Américains représentatifs sur leur perception de plusieurs communautés confessionnelles montre que 43% des Américains admettent éprouver au moins quelque préjugé envers les musulmans. Deux fois plus qu'envers les juifs, les bouddhistes ou les chrétiens. Autre constat majeur : l'anti-sémitisme, plus que tout autre facteur pris en considération dans l'étude, est annonciateur d'islamophobie. Ce résultat suggère qu'anti-sémitisme et islamophobie sont des phénomènes frères. Les organisations qui combattent ces maux sociaux doivent donc collaborer plus étroitement, dans la mesure où elles partagent un objectif commun. L'assiduité à l'église réduit de moitié l'intolérance des Américains à l'égard des musulmans. Plus un Américain est pratiquant moins il exprimera de sentiments antimusulmans. Le sondage révèle aussi que le préjugé (ou l'absence de préjugé) est plus étroitement associé à l'opinion qu'on se fait de l'islam qu'à la connaissance personnelle d'un musulman. Si la personne interrogée n'a jamais rencontré de musulman personnellement, elle aura plus tendance à exprimer des préjugés extrêmes contre cette collectivité. Plus surprenant, peut-être, ce n'est pas parce que la personne interrogée connaît un musulman qu'elle en exprimera moins de préjugé. On peut en conclure que la connaissance personnelle d'un musulman peut atténuer le préjugé extrême, mais ne suffit pas à l'éliminer. Par ailleurs, 8 Américains sur 10 environ (81 %) sont convaincus que la plupart des musulmans n'attachent pas de valeur à l'égalité des sexes. En outre, 7 Américains sur 10 environ estiment qu'un rapprochement entre les deux communautés serait plus bénéfique que négatif. La majorité des Egyptiens, des Saoudiens et des Indonésiens partagent cette opinion. Dans l'ensemble, les musulmans apprécient de plus en plus les Etats-Unis et leurs dirigeants. Finalement, cette étude prouve que les perceptions ne sont pas immuables, ce qui est encourageant. Encore faut-il éduquer l'opinion en matière de réalités musulmanes.