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Changement d'heure : Un risque pour la santé confirmé par la science
Publié dans L'observateur du Maroc le 08 - 04 - 2025

Suscitant encore une fois de vives réactions, le changement d'heure est aujourd'hui de plus en plus remis en question. Suite à la reprise de l'heure d'été dimanche dernier, les réclamations sur les réseaux sociaux, se sont multipliées pour son annulation définitive.
« Personnellement je pense qu'il y a un faux débat sur le sujet. Quand on évoque l'impact sur la santé, on parle des effets négatifs du changement d'horaire. Ce n'est pas l'adoption de l'horaire GMT plus 1 qui pose problème en soi mais plutôt le changement du régime horaire qui est à blâmer », explique à L'Observateur du Maroc et d'Afrique, Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé.
Changement, principal coupable
D'après le spécialiste, tout changement d'horaire a un impact négatif sur la santé, que ce soit dans le cas du passage de l'heure d'été vers l'heure d'hiver, dans le cas inverse ou même lorsqu'il s'agit d'un décalage horaire lors d'un voyage par avion. « Il faut savoir que tous ces changements d'horaire ont un impact négatif sur la santé. Mais le passage de l'horaire d'hiver vers l'été reste toutefois le plus nocif avec le plus grand effet négatif sur la santé », affirme le médecin.
Selon des études scientifiques et les explications du Dr Tayeb Hamdi, ce décalage horaire – en particulier le passage à l'heure d'été – perturbe profondément notre horloge biologique et peut avoir de réelles conséquences sur la santé : troubles du sommeil, baisse de la concentration, risque accru d'infarctus et d'accidents.
Effets négatifs
Dans une déclaration accordée à L'Observateur du Maroc et d'Afrique, Dr Hamdi souligne que ces changements impactent en particulier le sommeil et sa qualité, la vigilance, la sécurité routière, mais aussi les accidents de travail, les maladies cardiovasculaires et les AVC. « Les études scientifiques confirment ces effets, même s'ils restent limités, que ce soit lors du passage à l'heure d'été ou d'hiver », précise-t-il. Les études montrent en effet une hausse de 25 % des infarctus le premier lundi suivant le passage à l'heure d'été. « En revanche, l'heure d'hiver n'augmente pas ce risque, car elle reste plus alignée avec notre horloge biologique », affirme Dr Hamdi.
Autre donnée préoccupante : le taux des erreurs professionnelles qui augmente après le changement d'heure, y compris dans le domaine médical. Une étude menée en 2018 aux Etats-Unis a observé une hausse de 22 % des hospitalisations pour fibrillation auriculaire et troubles du rythme cardiaque après le passage à l'heure d'été – un phénomène lié à la perte d'une heure de sommeil.
Pourquoi donc notre corps préfère-t-il l'heure d'hiver et comment ce changement impacte-t-il son bien être ? « Notre physiologie est faite pour être active à la lumière du jour et se reposer dans l'obscurité. Cela correspond à l'heure d'hiver, qui respecte mieux nos besoins biologiques : dormir la nuit, travailler le jour. À l'inverse, en été, nous devons souvent nous lever dans l'obscurité et nous coucher alors qu'il fait encore jour – ce qui perturbe le rythme veille-sommeil », explique Dr Hamdi.
L'exposition à la lumière à des moments précis joue un rôle crucial dans la régulation du sommeil et d'autres fonctions non visuelles : sécrétion de mélatonine, activité cérébrale, température corporelle, régulation du système cardiovasculaire. Pour les experts, si un pays devait choisir un horaire permanent, il faudrait opter pour l'heure d'hiver. Elle est plus proche du rythme naturel de l'être humain. À l'inverse, l'heure d'été bouleverse ce rythme.
Trêve de changement !
Si à l'origine, le changement d'heure avait pour objectif d'économiser l'énergie, en réduisant l'utilisation de l'éclairage, Dr Hamdi, estime que cet argument n'est plus valable aujourd'hui. « En termes énergétiques, on a économisé 0,17 % d'électricité. Ce n'est pas d'une grande importance. Ceci dit il y a d'autres facteurs et impératifs économiques, et des relations internationales que je ne suis pas en mesure d'analyser et de juger », note le médecin.
La solution donc pour limiter l'impact de ces changements continus d'horaires ? « Le Maroc devrait opter pour un seul et même horaire sans variation tout au long de l'année. C'est la meilleure manière d'éviter les répercussions négatives sur la santé du changement qui est le véritable problème », recommande Dr Hamdi.
Et si le Maroc opte-t-il finalement pour l'heure d'été comme horaire permanent ? « Il faut savoir que l'effet du changement d'horaire s'observe le lendemain, quelques jours voire quelques semaines après. Mais il s'estampe avec le temps. Si on adopte un régime horaire d'une manière inchangeable, toute l'année, pendant des années, l'impact sur la santé devient très minime », conclut le spécialiste.


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