Le Maroc se prépare activement à accueillir la Coupe du Monde 2030. Lors d'un webinaire organisé par la Chambre de Commerce Britannique pour le Maroc sous le thème " Mondial 2030 : Quelles opportunités d'investissements dans les infrastructures en modèle PPP, experts et responsables ont mis en avant les opportunités offertes aux investisseurs, notamment à travers le modèle de partenariat public-privé (PPP). Pour Salman Barrada, Directeur du Pôle Investissement du CRI de Casablanca-Settat, la région qui représente près d'un tiers du PIB national pourrait accueillir des rencontres de grande envergure, voire une demi-finale ou la finale du Mondial. Il a noté que, le Mondial 2030 représente une opportunité exceptionnelle pour le développement d'infrastructures stratégiques, notamment dans les secteurs de l'hôtellerie, du transport et des loisirs. Parmi les projets phares, la construction d'un nouveau stade à Benslimane, la mise en place d'un centre de diffusion et la rénovation des infrastructures sportives figurent en tête des priorités. Outre ces investissements, la région mise sur le développement d'hôtels, de centres de loisirs et d'espaces dédiés aux supporters. « L'objectif est d'inscrire ces investissements dans une vision à long terme afin d'attirer d'autres événements internationaux », a-t-il ajouté. Un accompagnement sur mesure pour les investisseurs Salman Barrada a souligné aussi que « Le centre régional d'investissement (CRI) joue un rôle central dans la facilitation des investissements étrangers ». Il a rappelé par la même occasion que « la nouvelle Charte de l'Investissement offre aux entreprises des incitations attractives : exonérations fiscales, subventions pouvant atteindre 30 % du montant investi et un accès simplifié aux opportunités d'affaires ». De son côté, Said Addi, Adjoint au Directeur des Budgets au Ministère de l'Economie et des Finances, a rappelé que ces mesures s'inscrivent dans une vision à long terme. Le but ? Faire du Maroc une destination privilégiée pour les grands événements internationaux. Il a ainsi mis l'accent sur les priorités du gouvernement pour les infrastructures nécessaires à l'organisation de la Coupe du Monde 2030 avec une attention particulière portée aux infrastructures essentielles. « le gouvernement s'engage à moderniser le réseau de transport. L'extension de l'autoroute continentale, l'aménagement des échangeurs à Casablanca, le projet de ligne à grande vitesse (LGV) reliant Marrakech et un partenariat signé pour le développement du transport ferroviaire avec une enveloppe de 29 milliards de dirhams témoignent de cette volonté d'améliorer la mobilité entre les villes hôtes », a-t-il affirmé. Said Addi a insisté sur l'importance du secteur aérien, en évoquant le programme de développement des aéroports marocains piloté par l'ONDA. « La mise à niveau des principaux aéroports de Rabat, Casablanca, Marrakech, Agadir et Tanger vise à fluidifier le trafic aérien et à renforcer la capacité d'accueil des visiteurs. Ce programme s'inscrit dans le cadre d'une vision globale pour répondre à la fois aux besoins touristiques et aux exigences de l'événement sportif mondial », a-t-il détaillé. Mise à niveau des stades et des villes hôtes Les infrastructures sportives sont au cœur des préparatifs pour la Coupe du Monde 2030. Les principaux stades du royaume font l'objet de rénovations afin de répondre aux normes de la FIFA, avec un focus particulier sur le grand stade de Benslimane, pressenti pour accueillir la finale. En parallèle, un vaste programme d'aménagement urbain est en cours dans les villes hôtes et satellites, visant à optimiser l'accueil des équipes et des visiteurs. L'amélioration des infrastructures hôtelières et touristiques constitue également un enjeu clé pour garantir une expérience optimale aux supporters. Pour soutenir ces projets ambitieux, le gouvernement renforce son attractivité auprès des investisseurs étrangers à travers des incitations adaptées aux projets en partenariat public-privé (PPP). Addi a rappelé que le Maroc bénéficie d'un cadre juridique solide grâce à l'adoption de la loi relative au contrat de PPP en 2014, qui a permis la réalisation de grands projets d'infrastructures, tels que l'autoroute Marrakech-Agadir et le parc éolien de Tarfaya. Ce cadre juridique est renforcé par des mécanismes financiers innovants, garantissant la viabilité économique des projets. Un comité national présidé par le Ministère de l'Economie et des Finances veille à l'analyse des projets pour assurer leur viabilité. L'accent est mis sur la transparence et l'innovation, notamment à travers la digitalisation des procédures et l'adoption des nouvelles technologies. Innovation et durabilité, au cœur des priorités Dans cette dynamique, le Maroc intègre pleinement la transition numérique et énergétique. Addi a noté que le gouvernement a mis en place des incitations pour encourager la transformation numérique du pays, avec des initiatives telles que la stratégie Maroc Digital 2030, le développement de la 5G et des infrastructures de cyber sécurité. Par ailleurs, le pays poursuit son engagement en faveur des énergies renouvelables avec un objectif de 52 % d'énergie verte d'ici 2030. L'hydrogène vert et l'éolien font partie des secteurs clés qui bénéficieront des investissements liés à la Coupe du Monde.