Cette prévision optimiste laisse entrevoir une accélération par rapport au taux de 3,1 % enregistré en 2023, selon la BAD, marquant ainsi une reprise notable après une période marquée par des pressions inflationnistes, des difficultés d'accès au financement ou encore les effets prolongés de la pandémie de Covid-19. Le think tank américain explique que cette croissance attendue devrait être portée par plusieurs facteurs, notamment une hausse des investissements dans les infrastructures et l'expansion des réformes économiques dans plusieurs pays du continent. L'Afrique continue également de bénéficier d'une demande intérieure soutenue, alimentée par une urbanisation rapide et une population jeune en croissance. Par ailleurs, la mise en œuvre progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) est également présentée comme pouvant offrir de nouvelles opportunités économiques aux Etats membres, en raison du rôle central qu'elle joue dans l'intégration régionale et l'essor du commerce intra-africain. En revanche, les auteurs mettent en garde contre plusieurs risques qui pourraient peser sur cette prévision. La dette extérieure reste un défi majeur, avec près de la moitié des pays africains classés comme étant en situation de détresse ou à risque élevé de détresse financière. Par ailleurs, les conditions climatiques extrêmes, telles que les sécheresses et les inondations, continuent de menacer la production agricole et la sécurité alimentaire dans plusieurs régions.