Pour la première fois, le Maroc envisage de voter en faveur de la dixième résolution des Nations Unies concernant le moratoire sur l'application de la peine de mort. L'adoption de cette résolution se fera lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies prévue pour le 15 décembre 2024. C'est ce que vient d'annoncer le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi au parlement. Ce dernier a confirmé l'intention du Maroc de soutenir la résolution des Nations Unies sur le moratoire de la peine de mort. Une déclaration officielle en réponse une question posée par les groupes de l'opposition et de la majorité concernant la peine de mort dans le cadre du Code pénal et la pertinence de son maintien dans la politique pénale. Faisant valoir le droit à la vie garanti par l'article 20 de la Constitution marocaine, le ministre de la justice a rappelé que la loi se doit de le protéger. « Cette étape historique et importante s'inscrit dans le cadre des progrès significatifs réalisés par le Maroc en matière de protection et de promotion des droits humains, tant au niveau national qu'international. La décision sera officiellement exprimée le 15 décembre prochain », annonce Ouahbi devant les parlementaires. Marquant un « changement historique » dans la position du Maroc, ce vote est une démonstration de la volonté du Royaume de promouvoir une politique soutenant les droits de l'Homme. « La Maroc qui s'était jusqu'à présent abstenu de voter sur les résolutions précédentes concernant le moratoire, a décidé de changer sa position et de consolider sa place en tant que pays avancé en matière de justice humaine, tout en respectant les spécificités nationales et le débat sociétal », spécifie Ouahbi. Ce dernier a par ailleurs rappelé que le Maroc applique un moratoire de facto sur les exécutions depuis 1993 même si la peine de mort reste légalement en vigueur. Une situation qui démontre son engagement à protéger le droit à la vie. « Le soutien de cette résolution s'inscrit logiquement dans le cadre du renforcement de cette orientation », conclut un communiqué du Ministère de la justice rendu public suite à la séance parlementaire du 9 décembre 2024.