Dans une nouvelle initiative solidaire, inwi lance dans le cadre de son programme Diriddik, une opération nationale de don de sang. Mobilisant plus de 800 bénévoles, cette opération touchera huit villes du Royaume à savoir Marrakech, Boujdour, Fès, Agadir, Casablanca, Al Hoceima, Ouarzazate et Oujda. « Au total, 16 opérations de collecte de sang seront organisées afin de contribuer à répondre aux besoins en matière de transfusion sanguine », explique un communiqué de inwi. Impliquant la société civile locale, inwi se fera épauler par les associations partenaires de l'initiative Diriddik. « Ces acteurs associatifs joueront un rôle clé dans la mobilisation des bénévoles et des donateurs », note la même source. Les associations partenaires participeront également à la coordination avec les centres nationaux de transfusion sanguine afin d'optimiser le processus de collecte et de distribution. « Grâce à cet effort collectif et à cette mobilisation du tissu associatif, inwi souhaite sensibiliser le public marocain sur l'importance vitale du don de sang et encourager un élan de solidarité nationale », précise inwi. Cettte dernière invite tous les citoyens à participer activement à cette initiative en se rendant aux sessions de don de sang organisées dans leur ville. L'opérateur lance par ailleurs un appel au bénévolat sur la plateforme www.diriddik.ma pour mobiliser les donneurs et sensibiliser le grand public par rapport à la problématique de la pénurie du sang au niveau national. Pénurie de sang Rappelons que la situation du don de sang au Maroc est préoccupante depuis plusieurs années; en raison d'une pénurie chronique mettant en danger de nombreux patients. Alors que les besoins en sang augmentent chaque année, principalement en raison des accidents de la route, des interventions chirurgicales, des maladies chroniques, et des accouchements compliqués, les dons ne suivent guère la cadence. Le Maroc a besoin quotidiennement d'environ 1 000 poches de sang pour répondre aux demandes des hôpitaux et cliniques, mais les dons oscillent souvent entre 100 et 400 par jour selon les régions. Les grandes villes comme Casablanca, Rabat et Marrakech, en raison de leur densité de population et de leur concentration de structures médicales, subissent les pressions les plus importantes. Une situation qui s'explique principalement par le taux faible des donneurs réguliers. Avoisinant environ 0,9 % de la population, ce taux est bien loin du taux minimal de 1 à 3 %, recommandé par l'OMS. Une grande partie des dons provient de donneurs «familiaux», c'est-à-dire des proches des patients, plutôt que de donneurs volontaires réguliers. Les campagnes récentes ont permis une augmentation des dons de 11 % en 2023 par rapport à 2022, notamment grâce aux efforts de sensibilisation et à une solidarité accrue après le séisme d'Al Haouz. Cependant, les stocks de sécurité restent insuffisants : à peine quatre jours dans certaines régions, ce qui est bien en dessous des recommandations de l'OMS.