La trêve a été trop courte ! Quelques jours à peine après la reprise du cours normal des études dans les écoles publiques, voici la Coordination nationale du secteur de l'éducation qui annonce " la reprise du combat pour les droits des enseignants ". Dans un communiqué rendu public jeudi, la coordination a annoncé à ses affiliés ainsi qu'à l'opinion publique " la suspension temporaire de sa décision antérieure d'abandon des différentes formes de lutte ". " Nous poursuivrons notre action et relancerons notre programme de protestations dont les détails vous seront communiqués ultérieurement ", avise la Coordination dans son communiqué. Dossier 545 La cause de cette nouvelle montée de tension alors que les esprits venaient à peine de s'apaiser ? Le dossier des 545 enseignants suspendus par le ministère. Refusant catégoriquement d'annuler cette sanction, la tutelle s'est montrée intransigeante envers ces enseignants accusés de commettre des " fautes professionnelles graves en incitant à la violence et l'intimidation contre des enseignants non-grévistes. Ceci tout en empêchant le fonctionnement normal des établissements scolaires ". " De simples représailles et des mesures injustes contre des dizaines d'enseignants et de cadres de soutien victimes de suspension arbitraire et privés de leurs salaires ", s'insurge de son côté la Coordination dans son communiqué. Notant " la grande tension " parmi les rangs des enseignants, la Coordination explique que " l'entêtement de la tutelle concernant le sort des 545 enseignants était la goute qui a fait déborder le vase". Le communiqué de la coordination s'apparente à une déclaration de guerre " La réunion du mercredi soir était l'occasion d'analyser la situation et de constater comment nos acquis sont sapés et nos revendications légitimes ignorées et négligées par la tutelle ", ajoute la Coordination en appelant ses sympathisants à se mobiliser et se tenir prêts pour un nouvel round du " combat pour leur droits ". Sortir de l'impasse A rappeler que tout au long de la semaine dernière, des négociations marathoniques ont eu lieu entre le Ministère de l'Education nationale et les cinq syndicats de l'enseignement. Alors que ces derniers réclamaient la réintégration immédiate et inconditionnelle des 545 enseignants suspendus, la tutelle campait sur sa position initiale sans pour autant fermer la porte complètement au négociations. Le département de Benmoussa propose en effet deux issues pour sortir de cette impasse : Le transfert des dossiers des enseignants suspendus aux conseils disciplinaires relevant des Académies régionales d'éducation et de formation (AREF). Ou encore la mise en place de 12 commissions au niveau des AREF. Présidées par les directeurs des académies, ces commissions spéciales seront composées de représentants des cinq syndicats les plus représentatifs en plus d'un représentant du service des ressources humaines au ministère. Les commissions se prononceront sur ces dits dossiers pour émmettre un verdict afin de dénouer la situation et passer à l'essentiel : Le projet du décret relatif au Statut unifié qui devrait être présenté au Conseil de gouvernement pour adoption ce 8 février. Les enseignants et leur tutelle sauront trouver un terrain d'entente avant cette date butoir ? A suivre !