Le projet de liaison ferroviaire hispano-marocaine via un tunnel sous-marin se concrétise davantage, notamment après l'annonce de l'organisation de la Coupe du monde 2030 par l'Espagne, le Portugal et le Maroc. Les récentes études de la Société d'études espagnole Secegsa confirment la faisabilité de l'infrastructure et suggèrent qu'elle pourrait être achevée en cinq ans. Il est envisagé que le tunnel sous-marin reliant l'Espagne au Maroc soit opérationnel avant le début de la Coupe du monde. Un projet remis sur les rails Le projet a été officiellement remis sur les rails, lors de la réunion de haut niveau entre le Maroc et l'Espagne, qui a eu lieu le 2 février de cette année. Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a mis l'accent l'importance stratégique de ce projet pour le Maroc, l'Espagne, ainsi que pour l'Europe et l'Afrique. Les discussions initiales, entamées il y a plus de quatre décennies, ont repris avec une nouvelle dynamique, démontrant la volonté des deux parties de faire progresser cette initiative. Ce projet colossal comprendrait deux tunnels ferroviaires, ainsi qu'une galerie de services et de secours. S'étalant sur 38,5 kilomètres au total, dont 28 kilomètres sous les eaux, et atteignant une profondeur maximale de 475 mètres, cet ouvrage est considéré comme l'un des plus ambitieux au monde. En unissant les réseaux ferroviaires des deux nations, il agirait comme un puissant moteur pour l'économie européenne et africaine, Impact économique et social Ce projet est perçu comme une opportunité de stimuler la coopération économique mutuelle. En plus de ses avantages économiques indéniables, la réalisation du tunnel maritime aurait des répercussions significatives sur le plan social. En réduisant les coûts de transport et de logistique, il faciliterait les déplacements des personnes, en particulier pour la communauté marocaine résidant à l'étranger. Selon les données de la Secegsa, cette infrastructure permettrait à moyen terme le transit de plus de 13 millions de tonnes de marchandises et 12,8 millions de passagers par an, stimulant ainsi les échanges et le développement économique des deux pays.