Le responsable pays de la Banque en Guinée, Léandre Bassolé, le ministre guinéen de l'Agriculture et de l'Elevage, Mamoudou Nagnalen Barry, des autorités locales des préfectures de Kindia et de Forécariah, ainsi que des représentants de plusieurs groupements agricoles ont assisté à la cérémonie. M. Bassolé s'est réjoui de l'engouement des agriculteurs guinéens à la réception des intrants, les encourageant à en faire un bon usage pour augmenter leur production. Il a aussi salué l'engagement des autorités guinéennes qui ont fait de l'agriculture un secteur porteur d'espoir tant sur le plan de la sécurité alimentaire que de la création d'emplois et d'entreprenariat pour les jeunes et les femmes. « Nous exprimons toute notre reconnaissance au Groupe de la Banque africaine de développement pour son appui aux efforts de développement de la Guinée en général et au soutien au secteur agricole en particulier », a déclaré le ministre Barry. Il s'est félicité de la qualité de la coopération entre la Banque et la Guinée dans l'agriculture et l'élevage. Il a également appelé les exploitants agricoles à redoubler d'efforts pour que les intrants reçus soient bien utilisés afin d'accroître leur productivité et ainsi renforcer la sécurité alimentaire de la Guinée. Le Projet de production alimentaire d'urgence pour la Guinée a été approuvé le 18 novembre 2022 par le Conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement. Il entre dans le cadre de la Facilité africaine de production alimentaire d'urgence lancée par la Banque en mai 2022 pour parer à une éventuelle crise alimentaire en Afrique provoquée par la guerre russo-ukrainienne. Dotée de 1,5 milliard de dollars, elle vise à fournir des semences certifiées et des engrais à 20 millions d'agriculteurs pour produire, en deux ans, 38 millions de tonnes d'aliments supplémentaires pour les Africains. Le projet en Guinée consiste précisément à mettre à la disposition des exploitations agricoles des semences certifiées (2 000 tonnes pour le riz, 750 tonnes pour le maïs, et 500 tonnes pour la pomme de terre). En outre, 11 700 tonnes d'engrais doivent être mises à la disposition des paysans à des prix réduits.L'objectif est de développer les filières riz, maïs et tubercules (manioc, igname et pomme de terre) afin de contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales en Guinée.