Nouveau round du dialogue entre le ministère de l'Education nationale et les syndicats autour du nouveau statut unifié de l'enseignant. La semaine dernière, Mustafa Baitas, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole officiel du gouvernement, a annoncé l'imminence de sa formulation finale. S'exprimant lors du point de presse, tenu le 24 mai, à l'issue du Conseil de gouvernement, Baitas a annoncé que cet accord devrait voir le jour avant l'été. Embargo « Cinq réunions ont eu lieu jusqu'à présent. D'autres réunions sont prévues avec les syndicats dans l'objectif d'aboutir à un bon compromis », précisait le porte-parole du gouvernement. Un compromis dont les détails précis ne sont pas encore révélés. Essayant d'en savoir plus auprès des syndicats participants à ces réunions, les représentants de la Fédération démocratique du travail (FDT) et l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) nous ont signifié qu'ils doivent respecter « un accord de principe » avec la tutelle. Contacté par nos soins vendredi dernier, Mohamed Nouiga du Syndicat national de l'enseignement (FDT) nous a expliqué qu'il ne peut se prononcer avant la fin des réunions en cours. « Les syndicats ne doivent pas divulguer les détails à propos du nouveau statut unifié avant la fin des pourparlers avec le ministère et l'aboutissement à un accord final », nous assure de son côté, Youssef Aalakouch, représentant de l'UGTM, ce lundi 19 mai2023. Axes Une forte discrétion qui entoure le statut unifié en gestation mais qui n'a toutefois pas empêché certaines informations de fuiter. Toujours d'après les déclarations de Baitas, ce nouveau cadre ébauche les prémices de la réforme du système afin de répondre aux aspirations des cadres enseignants. Pour rappel, le dialogue social entre le gouvernement et les syndicats les plus représentatifs du secteur de l'enseignement (CDT, FDT,UMT et UGTM) a aboutit à la signature d'un accord, le 14 janvier 2023. L'un des principaux axes traités par cet accord inédit reste la préservation des acquis c'est-à-dire le maintien en poste des cadres actuels, tout en créant de nouveaux. Mais la grande nouveauté reste l'unification du parcours professionnel pour l'ensemble des cadres du secteur. Décodage : La suppression de toute distinction entre les cadres contractuels et les fonctionnaires en garantissant l'égalité des droits, des avantages et des appellations. Ceci tout en maintenant le recrutement régional. Commentant cet « accord historique », le chef du gouvernement Aziz Akhennouch a estimé qu'il permettra enfin de clore le dossier des enseignants contractuels. Pour le ministre de l'Education nationale, Chakib Benmoussa, le statut unifié va s'appliquer à tous les enseignants « qui seront égaux devant les lois, les droits et les obligations ». Autres termes de cet accord, l'optimisation de la situation professionnelle, sociale et morale de l'ensemble des fonctionnaires et l'évaluation de la performance sur la base d'indicateurs objectifs et mesurables. Il est également question de sécurisation du temps scolaire et d'apprentissage doublée de la mise en place de nouveaux systèmes pour la motivation du personnel éducatif et administratif au sein des établissements scolaires.