Global for Survey and Consulting (GSC) est un organisme marocain de recherche spécialisé dans les sondages et la réalisation d'enquêtes quantitatives et qualitatives. Il dispose d'une équipe de chercheurs associés, d'experts seniors et de plus de 60 enquêteurs. GSC. Présidé par Mhammed Abderebbi, il travaille aussi pour le compte d'instituts ou de bureaux de recherche étrangers. Jusque là tout va bien. Aucun souci. Cependant une question surgit, comment cet organisme choisit-il ses donneurs d'ordre? En tant qu'entité marocaine, on pourrait s'attendre à ce qu'on le voit très attentif sur la sélection de ses partenaires. Notamment lorsqu'il s'agit de la souveraineté nationale. Or, sur l'Afrique, GSC collabore avec Afrobarometer. Et qui est ce partenaire? Voici comment il se présente sur son site: « Afrobaromètre, société à but non lucratif dont le siège est au Ghana, est un réseau de recherche par sondage panafricain et non partisan qui mène des enquêtes d'opinion publique sur la démocratie, la gouvernance, l'économie et la société ». Il précise qu'il est « la principale source mondiale de données de haute qualité sur ce que pensent les Africains ». Fort bien. Là aussi tout va bien. Mais quand on consulte la page consacrée au Maroc, on trouve la carte amputée de ses provinces du Sud. Si on raisonne bien, l'institut marocain n'a aucun mal à fournir des informations à un partenaire qui ne lui reconnait pas la souveraineté sur le Sahara marocain. De quoi être étonné. En acceptant de travailler pour Afrobarometer, Mhammed Abderebbi, ne se soucie guère de savoir comment son propre pays sera présenté sur le site de son commanditaire. Capture d'écran 2023-02-08 à 10.14.20 C'est assez grave pour être signalé. D'autant plus que cela va à l'encontre de la position du Maroc sur cette question de grande importance. Lorsque le Roi Mohammed VI avait dit dans son discours du 60 ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple que "la question du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc regarde le monde", il fallait en déduire que cela est applicable aussi aux relations commerciales parce que, a précisé le Souverain, "c'est le critère clair et simple par lequel il (le Maroc) mesure la sincérité des amitiés et l'efficacité des partenariats". Dans notre cas spécifique, celui de Afrobarompeter et GSC, il semble que cette règle de conduite stratégique a été tout simplement négligée. Quel sentiment peuvent avoir les dirigeants de GSC quand ils voient leur partenaire amputer leur pays? On peut penser que la question ne s'est jamais posée pour eux.