Le Polisario a un budget, c'est évident, et il le montre. La transparence, comme on sait, est une des premières qualités des mercenaires et de la junte militaire. Combien dépense-t-il alors? Les chiffres sont tombés lors du congrès des séparatistes tenu en Algérie. D'abord juste une précision, les chiffres ont été présentés mais personne ne sait dans quelle devise. Le Polisario n'ayant pas de monnaie, et puisqu'on est en Algérie, nous allons dire que c'est en dinar algérien. Heureusement d'ailleurs parce que si c'était des dollars, certains deviendraient fous. Nous allons découvrir comment le peuple algérien finance le train de vie et le fonctionnement de ce groupe terroriste. On laissera libre cours à l'esprit d'imaginer ces sommes en dollars. Le total des recettes est de 1.006 milliards de dinars, soit 7,7 milliards de dollars. Le Polisario appelle ces recettes, impôts. Autrement dit, ce sont les séquestrés de Tindouf qui financent leur « Etat ». Comment? On est donc aussi riche à Tindouf? Qui pourrait le croire? En fait c'est tout simplement l'argent des Algériens. Quand même ce sont 7,7 milliards de dollars, ce n'est pas donné à tout le monde. Dans un pays qui n'assure pas la distribution de l'eau et de l'électricité dans ses plus grandes villes ça dépasse la générosité. Dans un pays qui implore les pays du Golfe pour qu'ils investissent chez lui alors qu'il est aussi riche qu'eux. Les pauvres Algériens qui meurent dans des embarcations de fortune en fuyant leur pays auraient pu en profiter. Mais non, le Polisario d'abord. Où va donc toute cette fortune? La défense 426 milliards; les opérations extérieures (la diplomatie mais d'autres bricoles aussi) 129 milliards de dinars; les constructions et l'équipement 18 milliards; les services 20 milliards; le fonctionnement 126 milliards et le social 302 milliards. Ce n'est plus un mystère que les enfants des dirigeants soient de riches entrepreneurs en Europe ou aux Amériques. Le budget est algérien puisque le plus gros va à l'armée. Et les Algériens financent aussi la joie et les célébrations que le Polisario appelle nationales à hauteur de 17 milliards de dinars. Il faut bien que les chefs organisent des fêtes et des célébrations, avec cigares et champagne. Pas de problème l'Algérien a l'argent qu'il faut. Et cela doit se répéter chaque année. Cela fait combien déjà depuis la création de ce groupe de mercenaires? Mais l'Algérie ne s'en soucie guère, l'essentiel c'est la défense des aspirations des peuples à l'indépendance, même si le peuple se réveille à 5 heures du matin pour faire la queue pour un sachet de lait, comme l'a déploré le président lui-même. Le Mouvement kabyle pour l'autodétermination, les désormais internationalement connu MAK, n'a pas un budget aussi important, mais au vu de ses succès, on comprend que ce n'est pas une simple question d'argent.