Audrey Azoulay a fait part, dans son allocution, de ses remerciements « les plus sincères » au Souverain pour "l'engagement qui est le Sien en faveur de la culture, pour toute l'étendue du mandat de l'UNESCO, et plus généralement, pour l'action multilatérale au service de la paix". C'est ce qu'elle a réaffirmé dans cette déclaration : "Derrière chacune de ces pratiques, c'est tout un monde, toute une culture, qui se déploie", avait déclaré Azoulay dans son discours d'ouverture, mettant en exergue "des siècles de connaissances, des échanges, de la mémoire incarnée, vivante et pratiquée".La Convention de 2003 est "parvenue en moins de deux décennies à donner une autre dimension et à réinventer la notion de patrimoine », a-t-elle, par ailleurs, relevé, se félicitant de la « forte » participation à cette session d'experts, de représentants d'ONG et d'institutions liées au patrimoine vivant."Lorsqu'on évoque le patrimoine désormais, on ne pense plus seulement à des monuments ou à des sites naturels mais également à cet autre patrimoine fondamental : celui des traditions, des fêtes, des gestes qui se transmettent de génération en génération et qui se cristallisent dans des pratiques sociales », a-t-elle fait observer. La DG de l'UNESCO s'est dite « fière » que cette conception vivante du patrimoine soit devenue presque universelle avec 180 Etats faisant partie de la convention, ce qui a conduit, a-t-elle dit, de nombreux pays à adopter de nouvelles législations en la matière, notamment des politiques publiques « difficilement imaginables auparavant ». Le choix du Maroc pour abriter la 17e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel témoigne du rôle majeur du Royaume dans l'adoption de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Adoptée par la Conférence générale de l'UNESCO le 17 octobre 2003 et entrée en vigueur en 2006, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est un traité de l'UNESCO dont les objectifs sont la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et le respect du patrimoine culturel immatériel des communautés, des groupes et des individus concernés. La séance d'ouverture de cette session, qui se poursuit jusqu'au 3 décembre, a été marquée par le message adressé par le Roi Mohammed VI aux participants.