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Rentrée scolaire. Entre pénurie et cherté
Publié dans L'observateur du Maroc le 01 - 09 - 2022


Constat alarmant!
«Cela fait 1 mois et demi que je cherche 3 manuels scolaires pour mon fils et 4 pour ma fille, tous les deux scolarisés dans une école publique à Casablanca, niveau primaire et collège », nous raconte un père de famille totalement désorienté, non seulement suite à l'indisponibilité des livres sur le marché mais aussi à cause de la cherté excessive des fournitures scolaires au niveau des librairies. Le constat est confirmé par le vice président de l'association des libraires indépendants du Maroc (ALIM), Hassan El Kamoun qui parle « d'une rentrée scolaire assez exceptionnelle pour les libraires et pour les ménages». Selon lui, 50% des manuels scolaires destinés à l'enseignement public ne sont pas disponibles sur le marché et ils ne le seront que vers la moitié du mois de septembre. Il confie aussi que la pénurie est réelle également concernant les cahiers de 50 pages et 192 pages, les plus prisés par les écoles marocaines.
Le professionnel renvoie cela à deux facteurs majeurs : d'abord la décision «tardive » décrétée le 15 août dernier par le ministère de l'éducation nationale afin de subventionner les éditeur, ce qui entraîné un retard majeur au niveau de l'impression des manuels scolaires. Ensuite, il y a la décision du ministère de l'industrie et du commerce, l'an dernier, d'augmenter les tarifs douaniers pour toute importation des cahiers en provenance de l'Egypte, de la Tunisie...en vue de booster la production au niveau local.
Comment on en est arrivé là ?
Tout commence en janvier dernier, lorsque les éditeurs ont appelé le ministère de tutelle à revoir la tarification actuelle des manuels scolaires, fixée depuis 2002, et ont demandé une augmentation de 25% sur le prix de production, surtout avec la flambée des prix du papier au niveau international. Le ministère a refusé. Et après un long feuilleton de négociations, il a été décidé vers mi-août dernier, de subventionner les éditeurs. Le soutien financier direct a été fixé à 25% des prix de vente pour les dédommager des frais de papier et d'impression. « L'édition et l'impression des manuels n'a commencé qu'après l'annonce de cette décision alors que normalement les éditeurs ont l'habitude de le faire de janvier à mai, d'où le retard de livraison et de la pénurie constatée sur le marché », explique El Kamoun. Autre hic majeur relevé : la subvention accordée ne concerne que les cycles d'enseignement primaire et collégial. Les manuels destinés aux lycéens sont exclus de la liste.
Les éditeurs n'ont pas alors augmenté les prix des manuels scolaires pour cette catégorie. Ils ont décidé par contre, de baisser la remise accordée habituellement aux libraires. «Au lieu de 20% décrétée avant sur le prix du livre, la remise a baissé à 15% pour les distributeurs qui accorde de son côté 10% de remise au libraire, soit l'équivalent de 2 à 3 DH. Donc les marges du libraire se sont réduites comme peau de chagrin, et beaucoup ont décidé de ne pas acquérir ces livres.
Concernant les livres destinés à l'enseignement privé, El Kamoun révèle qu'ils sont disponibles sur le marché à 90%. Cependant, la majorité des manuels importés ont connu une hausse des prix allant de 8 à 12%. Pour ceux produits localement, la hausse varie entre 12 et 15%.
Pour les cahiers, « les producteurs locaux n'ont pas pu satisfaire la demande nationale. Sans parler du retard de livraison et des tarifs pratiqués qui ont pratiquement doublé voire même triplé », estime El Kamoun pointant du doigt certaines pratiques illégales sur le marché de la part de certains producteurs profitant de la situation actuelle (paiement en espèces, augmentation excessive des prix, ...). Si le cahier de 50 pages coûtait avant cette crise 1,80 DH, aujourd'hui les commerçants sont obligés de débourser 3,60 DH pour l'acquérir. Le même produit était vendu en juillet dernier à 2,80 DH. Des courriers dans ce sens ont été envoyés au ministère de l'industrie et du commerce de la part de l'AMIL. Et El Kamoun nous révèle que les enquêtes sur le terrain sont en cours.
"Chères" fournitures
Le libraire Abdellah Mahdoun parle d'une flambée exagérée des prix des fournitures scolaires. Il cite l'exemple d'une rame de papier dont le prix ne dépassait pas les 35 DH, vendue actuellement en gros au prix allant de 65 DH à 80 DH. Pour lui, «les tarifs pratiqués cette année, impacte gravement le pouvoir d'achat des marocains » insistant sur la nécessité de mener des contrôles des prix pratiqués par certains revendeurs sur le marché. De son côté, le vice président de l'AMIL assure que les prix des fournitures ont augmenté de 60 à 80%. «Tous les produits concernés. Même pour les cartables, nous, en tant que commerçants nous déboursons 45% de plus pour les acquérir. », conclut-il


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