Californie, 1967. Les hippies déclarent la «guerre» à l'Amérique. Le pays est atteint tout entier par les contestataires sur fond de guerre du Viêtnam. «Peace and love», revendiquent-ils. De ce mouvement, qui finit par contaminer le reste du monde, naît une nouvelle race de stars. Ce sont ces mêmes têtes d'affiche qui se retrouvent deux années plus tard au festival de Woodstock qui n'a jamais eu lieu à Woodstock. La population de la ville ayant rageusement contesté la tenue de l'évènement chez elle, les organisateurs trouvent refuge sur le domaine (près de 250 hectares) du fermier Yasgur Max à Bethel, dans l'Etat de New York. On y attend 50.000 festivaliers, ce sont finalement quelque 500.000 personnes qui font le déplacement, occasionnant le plus grand embouteillage de l'histoire des Etats-Unis. «Trois jours de paix et de musique» avec une prolongation d'une journée. Du 15 au 18 août 1969, soul, rock, blues et folk mettent en scène 32 groupes et chanteurs pour un cachet global de 200.000 dollars. Pluie et boue sont également de la partie. Mais le public, passablement dans le cirage, ne trouve rien à redire. Bien au contraire Un non stop qui mobilise des avions de l'US Army chargés d'acheminer vivres et médicaments. Le festival se solde par trois morts, dont deux avec surdoses, et une naissance. Annoncé payant, le rendez-vous est rapidement déclaré gratuit, l'organisation étant incapable de contenir la gigantesque affluence. Pourtant, un représentant de la police locale fait cette rassurante déclaration : «Nous avons eu moins d'ennuis ( ) qu'avec des vacanciers ordinaires». La gratuité du festival mène à la faillite les organisateurs qui se refont plus tard une santé grâce aux ventes des enregistrements audio et vidéo. Woodstock Music and Art Fair est, depuis, gravé dans l'histoire avec le film de Michael Wadleigh, les clichés d'Elliot Landy, un album audio et la chanson «Woodstock» écrite par Joni Mitchell pour Crosby Stills and Nash.