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La guerre du pétrole a déjà commencé. Et cela ne va pas plaire à tout le monde.
Publié dans L'observateur du Maroc le 09 - 03 - 2022

Hier, le président américain Joe Biden a décidé d'interdire les importations d'hydrocarbures russes. Sanction censée refréner les ardeurs belliqueuses de son homologue du Kremlin, Vladimir Poutine.
De son côté, le Canada avait déjà pris cette même décision dès le 28 février. Dans ce cas, il s'agit plus d'un acte symbolique puisque le Canada n'importe plus de pétrole et de produits pétroliers de Russie depuis 2019.
Les Etats-Unis ne risquent pas de manquer d'approvisionnements pétroliers. D'une part, ils sont déjà exportateurs nets de pétrole et d'autre part, le pétrole russe ne représente pas plus de 8% de leurs importations, dont 3% seulement de brut.
On ne peut donc pas dire que les USA et le Canada se coupent un bars pour soutenir l'Ukraine en sanctionnant la Russie.
Troisième producteur (5 millions barils/jour) et deuxième exportateur mondial de pétrole, la Fédération de Russie alimente de manière plus importante l'Europe et plus particulièrement en gaz. L'Allemagne, l'Italie, la Lituanie et la Hongrie en importent 40% de leur consommation. C'est d'autant plus gênant pour ces pays que les sources alternatives n'existent pas ou du moins pas dans un avenir proche.
Voyons maintenant du côté russe. Les hydrocarbures représentent 60% des exportations du pays et couvrent le tiers du budget fédéral. Or, plus de 60% de ces exportations vont dans l'espace européen. La Russie dépend donc plus de l'Europe que des Etats-Unis pour ses débouchés et ses revenus. On comprend pourquoi la Russie ne veut pas couper le robinet et l'Europe vouloir exclure le pétrole des sanctions.
Le président allemand, Olaf Scholz l'a clairement exprimé lundi 7 mars. Pour lui, les importations d'énergie fossile en provenance de Russie sont « essentielles » pour la vie quotidienne des citoyens. Il ajoute même que l'approvisionnement du continent ne peut pas être assuré autrement à ce stade et que c'est de manière délibérée que l'Europe a exclu les hydrocarbures de la première vague des sanctions contre la Russie. "Il faut pouvoir tenir sur la durée", expliquait le 6 mars, à la chaîne ARD, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. On ne peut être plus clair.
Ainsi, il semble que le conflit entre les pays occidentaux et la Russie couvre en fait un autre conflit qui oppose les pays qui dépendent le plus des approvisionnements russes à ceux qui en dépendent le moins.
En Grande Bretagne, on est entre les deux positions. On est d'accord pour un embargo sur les hydrocarbures russes, mais pas tout de suite. Kwasi Kwarteng, le ministre britannique des Entreprises et de l'Energie parle d'un arrêt des approvisionnements d'ici fin 2022. De cette manière, il se donne un délai raisonnable de 9 mois pour voir venir. D'ici là, les choses peuvent bien changer sur le front diplomatique. Là encore, le pétrole russe ne couvre que 8% de la demande britannique. Très malin!
Le plus important de cette histoire de guerre c'est qu'elle va sortir de l'ombre des pays considérés comme infréquentables, même s'ils sont de grands producteurs de pétrole. L'Administration américaine s'est ainsi rapprochée du Vénézuela, pour évaluer la possibilité d'une alternative au pétrole russe. Des négociations avec le Venezuela ont commencé le 6 mars, avec ce pays qui subit les sanctions américaines depuis 2019. Il va falloir résoudre quelques problèmes assez délicats liés au fait que le Venezuela réalise ses transactions via des banques russes, boycottées par les Etats-Unis et leurs alliés.
Toutefois, les spécialistes pensent que rien que le fait d'avoir commencé ces négociations pourrait détendre un peu le marché pétrolier. Si, en plus, l'Iran parvient à faire sauter les sanctions, une grande quantité de pétrole pourrait renflouer le marché. Aussi bien l'Iran que le Vénézuela sont fortement liés à la Russie. Le rapprochement avec eux pourrait être une solution pour le marché pétrolier, mais les répercussions géopolitiques peuvent être désastreuses. Que penseront des pays comme ceux du Golfe ou Israël, par exemple? L'Iran est toujours une menace pour leur sécurité et ne verraient donc pas d'un bon oeil une détente avec les Mollahs de Téhéran.


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