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Stress hydrique. La recette de Nizar Baraka
Publié dans L'observateur du Maroc le 02 - 11 - 2021

Lors de son passage devant les députés de la chambre des représentants pour une séance de questions orales autour de la politique de l'eau, le ministre de l'équipement et de l'eau, fraîchement nommé à la tête du département, a exposé les points clés de sa vision à court et moyen long terme. En gros, Nizar Baraka, compte adopter une stratégie de continuité pour atteindre les objectifs fixés dans le programme nationale pour l'approvisionnement en eau potable et l'irrigation 2020-2027 (PNAEPI 20-27) dont la convention cadre de réalisation a été signée devant le Roi le 13 janvier 2020, pour un coût estimé à 115,4 milliards de dirhams. Une stratégie qui va néanmoins être réadaptée en fonction des recommandations du rapport sur le nouveau modèle de développement et des engagements du programme gouvernemental, souligne le ministre.
Poursuite de la politique des grands barrages
Dans un contexte menacé de stress hydrique, le ministre de l'équipement et de l'eau a dévoilé une série de projets et de chantiers pour l'année 2022. Il s'agit notamment de la poursuite de la politique des grands barrages avec l'achèvement des travaux de construction du barrage d'Agdez dans la province de Zagora et du barrage de Tiddas dans la province de Khemisset, ainsi que du barrage de Sakia El Hamra à Laâyoune. Aussi, l'objectif est de poursuivre les travaux de 12 grands barrages dans les provinces de Guelmim, Al Hoceima, Taounate, Chichaoua, Driouch, Taroudant, Taourirt, Al Haouz, Taounate, Sidi Kacem, Guercif et Sefrou. Dans la province de Settat, des travaux pour surélévation du barrage d'Imfout sont prévus outre le lancement des travaux de construction du barrage de Oued Lakhdar dans la province d'Azilal, du barrage de Taghzirt dans la province de Béni Mellal, de celui de Kheng Grou dans la province de Figuig, et de Tamri dans la province d'Agadir. Des appels d'offres seront également lancés pour amorcer les travaux de deux grands barrages : le barrage de Ribat El Khair dans la région de Fès-Meknès et la surélévation du barrage Ibn Battuta dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
En parallèle, le ministre annonce la mise en place d'une nouvelle génération de petits barrages et lacs collinaires pour l'année prochaine. il s'agit concrètement de l'achèvement des travaux de 9 petits et moyens barrages dans les régions de Midelt, Figuig, Guelmim, Tiznit, Ouarzazate, Sidi Ifni, Taourirt, Nador et Sidi Slimane et la poursuite des travaux de construction de 4 petits et moyens barrages dans les régions de Foum Zguid, Moulay Yacoub, Errachidia et Chefchaouen. Des nouveaux projets sont prévus aussi pour la construction d'un groupe de nouveaux barrages, petits et moyens, à objectifs multiples (irrigation - bétail - protection contre les inondations et renforcement de la nappe phréatique, etc.) dans différentes régions.
Le dessalement d'eau de mer en marche
Sur le volet dessalement de l'eau de mer, le focus sera mis sur deux nouveaux projets à Casablanca et Safi. « D'une capacité de production de 300 millions de mètres cubes par an, la réalisation de la future station de Casablanca sera faite dans le cadre d'un partenariat public-privé, ce qui permettra la fourniture d'eau potable à toute la région, d'alléger la pression sur les ressources en eau du bassin inférieur de l'oued Oum Er-Rbia, et d'irriguer 5 000 hectares de terres agricoles », explique Nizar Baraka qui ajoute que l'année 2022 sera marquée également par le lancement des études pour la réalisation d'une nouvelle station de dessalement dans la ville de Safi.
Interconnexion entre systèmes hydrauliques
Dans ce domaine jugé très stratégique le ministre annonce la réalisation des études nécessaires liées à l'interconnexion entre plusieurs systèmes hydrauliques, en tenant compte des évolutions de la demande en eau et l'impact des changements climatique. Par exemple, l'interconnexion entre les bassins côtiers de la Méditerranée occidentale (Laou - El Kannar - Bouhia), les bassins côtiers de la Méditerranée orientale et Moulouya permettra le transfert d'un volume pouvant atteindre 500 millions de m3. Celle entre les bassins du Sebou, du Bouregreg et de l'Oum Er-Rbia pour un volume total compris entre 500 et 800 millions de m3 sera réalisé en deux phases.
Par ailleurs, pour la préservation des ressources en eau, 34 nappes phréatiques ont été identifiées, déclare le ministre qui précise que cela nécessite la signature de contrats avec les différentes parties prenantes pour leur gestion, comme prévu par la loi 15-36 qui est venue combler un grand vide juridique et dont le texte d'application sera prêt en 2022. Deux de ses contrats (Souss-Massa et Haouz-Mejjat) ont été déjà signés, et cinq autres contrats sont en cours de signature (Berrechid, Fès-Meknès, Tadla, Dakhla, Souss-Massa). Un décret a été également publié déclarant un état de pénurie d'eau dans la zone de Chtouka, pour faciliter sa gestion intégrée. La protection contre les inondations est un des axes soulevés par Nizar Baraka en réponse à plusieurs questions des députés posées en ce sens. La réponse du ministère se concrétisera par l'achèvement des travaux de 13 projets de protection contre les inondations et la poursuite des travaux de 8 autres projets. Plusieurs nouveaux projets s'ajouteront à ces chantiers qui seront lancés au cours de l'exercice 2022 sur l'ensemble du territoire national, en partenariat avec les différentes parties prenantes.
Une planification sur 30 ans
Outre ces projets qui seront lancés dès 2022, le ministre de l'équipement et de l'eau a également évoqué la stratégie à long terme du gouvernement afin d'accompagner le développement socio-économique que connaît notre pays, et de sécuriser durablement l'approvisionnement en eau du pays. Une politique qui court sur les 30 prochaines années et qui est basée sur trois orientations stratégiques : d'abord la poursuite et l'amélioration de l'approvisionnement en eau en mobilisant les ressources en eau des régions intérieures du Royaume, en interconnectant les bassins hydrauliques, en développant l'industrie de dessalement de l'eau de mer dans les zones côtières et en réutilisant les eaux usées. Ensuite, une gestion rigoureuse de la demande en eau dans tous les domaines et secteurs de production, à travers notamment l'amélioration de l'efficacité des réseaux de production et de distribution d'eau potable, en vue d'atteindre un taux de rendement annuel de 80 % d'ici 2030 et de 85 % d'ici 2040. Une amélioration du rendement qui s'accompagnera par la poursuite des efforts de transition à une irrigation localisée pour atteindre 70 % de la superficie totale irriguée d'ici 2050. Et finalement, la lutte contre la pollution et la protection des ressources en eau, notamment souterraines, par la mise en place d'une gestion participative et contractuelle des nappes phréatiques, ainsi qu'une gestion des phénomènes météorologiques extrêmes et des risques liés à l'eau. «Cette stratégie de long terme vient répondre à la menace de stress hydrique et à la rareté des ressources en eau potable et d'irrigation, comme celle vécue l'année dernière dans certaines régions. Une année qui a enregistré un déficit en ressources hydriques de 59% », note le ministre qui ajoute que cela nécessite l'accélération de l'exécution de cet ambitieux programme national pour assurer un approvisionnement durable du pays en matière d'eau, un sujet qui est selon le ministre au cœur des préoccupations du gouvernement. Mais aussi et surtout assurer la sécurité et la souveraineté hydrique et alimentaire du pays.


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