Les termes de la conférence de Berlin sur la Libye, notamment l'utilisation d'enfants soldats, objet de la sanction américaine contre la Turquie, ont été repris par le rapport sur la traite des personnes. Lors d'une visioconférence, organisée par Washington Outsider, la Libye a été comparée au Yémen. En fait, Erdogan avait importé des combattants du Yémen en Libye, sachant que l'Iran y est également actif. En plus de situations similaires d'enfants soldats, la Turquie et l'Iran ont en commun leur interventionnisme indésirable. Dans l'intérêt de la justice, l'administration Biden doit rétablir la décision de Donald Trump qualifiant les Houthis d'organisation terroriste à cause, entre autres, de l'utilisation d'enfants soldats. L'avancée de l'Iran est également attestée dans d'autres régions d'Afrique du Nord, à travers des groupes armés dont le Polisario. Ce groupe armé utilise des enfants soldats équipés et financés par l'Iran, le Qatar et les généraux algériens. Ils sont entraînés par le Hezbollah du Liban pour mener des attaques contre le royaume du Maroc. En plus, le Polisario était présent en Libye en 2011, lorsque l'Etat s'est effondré et a porté assistance aux djihadistes avec l'aide des Frères musulmans. Il est à noter qu'Erdogan a capitalisé sur les conséquences désastreuses du printemps arabe et a utilisé un mélange de rhétorique néo-ottomane et religieuse pour motiver toute milice, groupe, mouvement ou parti souhaitant faire parrainer ses activités et améliorer la situation financière de ses dirigeants. Tout indique qu'Erdogan, en collusion avec Sarraj, alors chef de Berlin 1, a passé un accord secret pour faire venir des enfants soldats de Syrie pour combattre en Libye. Cet accord risque de faire dérailler la décision de Berlin 2 concernant le retrait des mercenaires, dont des enfants soldats, introduits sur le sol libyen. Les preuves de l'utilisation et de l'exploitation d'enfants soldats ont été rapportées dans un article séparé concernant le Yémen par l'avocate des droits humains, Irina Tsukerman. En ce moment même, l'avocate mène ce combat à Genève en participant à l'événement de la Coalition yéménite des femmes indépendantes sur les Houthis et le trafic de drogue en marge de la 47ème session du Haut Commissariat aux Réfugiés pour dénoncer les actes criminels des Houthis contre les femmes et les enfants soldats. Lundi 28 juillet, elle a évoqué les contacts entre les Houthis et le Polisario. Outre la coordination sur divers stratagèmes criminels, les deux milices terroristes séparatistes ont un autre point commun : l'utilisation d'enfants soldats, qui doit leur valoir, ainsi qu'au Hezbollah, la qualification d'organisations terroristes, suggère l'avocate des droits humains. Suite à la diffusion d'une vidéo montrant «un certain nombre d'enfants portant des armes», des enfants issus de la région de Tindouf, l'ONG internationale L'Alliance internationale pour la défense des Droits et des Libertés (AIDL) avait adressé, le 4 janvier 2021, un rappel à l'ordre au Polisario: «tout recrutement d'enfants, leur exploitation et leur implication dans des conflits et des guerres est complètement interdit et criminalisé en droit international. Aussi il place tous les responsables de cette pratique sous la responsabilité et les poursuites judiciaires internationales», pointe l'ONG qui précise que «ces enfants, s'entraînent aux tirs avec des armes et ils sont endoctrinés et encouragés à participer au conflit en cours avec le Maroc».