L'avenir du partenariat d'exception unissant le Royaume du Maroc et les Etats-Unis d'Amérique s'annonce « sous les meilleurs auspices », après la visite historique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et la rencontre au sommet avec le Président Barack Obama, a déclaré à la MAP, Yonah Alexander, membre éminent du prestigieux think tank US, Potomac Institute. « 2013, qui a été particulièrement productive pour les relations entre Rabat et Washington, a culminé avec la rencontre entre le Souverain et le Président Obama », a souligné dans une interview à la MAP, Y. Alexander, également Directeur du Centre international pour les études sur le terrorisme (International Center for Terrorism studies, ICTS). D'un point de vue stratégique, « l'alliance et le partenariat entre les Etats-Unis et le Maroc sont plus que jamais solides, au regard notamment des incertitudes qui minent la région sahélo-saharienne, le Moyen-Orient, ainsi que plusieurs zones de tension en Afrique », a expliqué Y. Alexander. « D'une perspective américaine, le Maroc représente sans l'ombre d'un doute un havre de stabilité, dans la mesure où les deux pays ont en partage une vision et des intérêts communs adossés à une histoire millénaire et une même philosophie imprégnée des idéaux des droits de l'Homme, des libertés civiques, et d'une participation politique inclusive », a-t-il fait observer. Le Directeur du ICTS a tenu à rappeler que lors de la visite officielle de travail de Sa Majesté le Roi aux Etats-Unis, le Président Obama a « clairement » souligné que le plan marocain d'autonomie au Sahara est « sérieux, réaliste et crédible, et représente une approche potentielle qui pourrait satisfaire les aspirations de la population du Sahara à gérer ses propres affaires dans la paix et la dignité ». Dans ce contexte, Yonah Alexander, qui avait visité les provinces du sud, confie y avoir « constaté l'une des expériences humaines les plus exaltantes en matière de développement », en soulignant que le développement « tous azimuts » que connait cette partie du Royaume met en avant un système de gouvernance « attentif aux besoins du citoyen tout en garantissant la stabilité nécessaire à cet essor ». Ce système de gouvernance « stabilisateur », a-t-il fait observer, donne « toute sa place à la société civile en tant que partie prenante dans le développement notamment de l'économie, du tourisme et de l'agriculture (…) démontrant ainsi l'avantage d'avoir un gouvernement à l'écoute des populations ». Yonah Alexander a, d'autre part, noté que la visite Royale aux Etats-Unis a été l'occasion pour l'Administration américaine par sa voix la plus autorisée de réitérer que le Maroc « est sans aucun doute un modèle régional en matière de lutte contre le radicalisme religieux à travers une approche holistique qui a fait ses preuves et démontré toute sa pertinence ». Fouad Arif (MAP)