de SM le Roi Le partenariat d'exception entre le Maroc et les Etats Unis a été marqué, en cette année 2012, par la conclusion, le 13 septembre, du Dialogue Stratégique entre Rabat et Washington, qui est la consécration de la Vision stratégique SM le Roi Mohammed VI ayant fait du Royaume un pays leader et un modèle, ainsi que la reconnaissance des réformes mises en œuvre sous l'impulsion du Souverain. «Les Etats-Unis voient en le Maroc un pays leader et un modèle et pour cela S.M le Roi Mohammed VI mérite un grand hommage pour les réalisations accomplies en matière de réformes», avait souligné la Secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, à l'ouverture de la première session de ce Dialogue stratégique. Elle a, dans ce contexte, tenu «à féliciter le Royaume pour avoir su anticiper les changements» dans le cadre de la consolidation de son processus démocratique, au moment où la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord connaît des mutations profondes. Le communiqué conjoint du dialogue stratégique Maroc-Etats-Unis souligne, dans ce cadre, que «les Etats-Unis saluent les importantes réformes et initiatives accomplies par S.M. le Roi Mohammed VI, qui ont précédé la conclusion de ce partenariat stratégique», auquel avait appelé le Souverain lors de sa visite à Washington en juin 2000. Ce document, rappelle-t-on, fait part de la «volonté commune» des deux pays de renforcer leurs relations bilatérales dans le cadre d'un «dialogue approfondi, stratégique et mutuellement avantageux» portant sur plusieurs domaines de coopération spécifiques, domaines politique, sécuritaire, économique, culturel et éducatif, et de l'engagement des deux pays à œuvrer ensemble «pour réaliser les objectifs prometteurs de la nouvelle Constitution marocaine». La publication du communiqué conjoint a été également l'occasion de réaffirmer le soutien «clair» et «constant» des Etats-Unis au Plan marocain d'autonomie au Sahara que l'administration Obama qualifie de «sérieux, réaliste et crédible» tout en étant une approche à même de «satisfaire les aspirations de la population du Sahara à gérer ses propres affaires dans la paix et la dignité». Le soutien au plan marocain d'autonomie au Sahara ne se limite pas uniquement au niveau de l'exécutif US, mais va au-delà pour trouver son expression également au niveau des deux Chambres du Congrès américain, aussi bien auprès des républicains que des démocrates. En effet, des majorités bipartisanes menées par des figures emblématiques du Congrès US se sont, à maintes reprises, prononcées en faveur d'une solution au conflit du Sahara basée sur le Plan d'autonomie sous Souveraineté marocaine, ce qui est perçu par les commentateurs à Washington comme «un soutien important et sans équivoque» à la proposition du Royaume. Il s'agit, entre autres, de Dianne Feinstein, présidente de la toute puissante Commission des renseignements, dont la voix est déterminante dans la définition de la politique antiterroriste des Etats-Unis, en passant par John McCain, le très respecté sénateur de l'Arizona, un homme à la stature internationale de par les causes humanitaires qui lui sont chères, dont le sort des prisonniers de guerre et le rôle de premier plan qu'il avait joué dans les trois dernières élections présidentielles aux Etats-Unis. Les experts US en matière de lutte antiterroriste et des questions humanitaires n'ont pas manqué de mettre en exergue la proposition marocaine «généreuse» d'autonomie au Sahara, de mettre en garde contre la détérioration de la situation humanitaire dans les camps de Tindouf, au sud-ouest de l'Algérie, dans un contexte qui rend une jeunesse, dépossédée de toute liberté d'expression et d'un lendemain meilleur, sensible aux sirènes de l'extrémisme et aux recruteurs d'Al-Qaïda dans le Maghreb Islamique (AQMI), un groupe terroriste classé par le département d'Etat US parmi les organisations terroristes étrangères. Les séparatistes du «Polisario» et AQMI sont deux partenaires d'une alliance «déstabilisatrice» pour la région du Maghreb et le Sahel, note à ce sujet Peter Pham, directeur du Centre Michael Ansari pour l'Afrique relevant du Think Tank américain Atlantic Council. «Il s'agit d'un environnement où convergent des séparatistes militairement entraînés et les militants extrémistes d'AQMI, les deux étant mus par des considérations pragmatiques pour arriver à leurs propres fins, comme en témoigne la situation dans le nord du Mali», a-t-il expliqué dans une interview à la MAP. Cette situation, a-t-il souligné, a pour corollaire l'exacerbation de la situation humanitaire et des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, au mépris des conventions internationales pertinentes «tant et si bien qu'aujourd'hui on peut parler de misère générationnelle au sud-ouest de l'Algérie, sans la moindre opportunité économique ou politique». «Nous avons là les ingrédients d'une situation potentiellement explosive pour la région», a mis en garde M. Pham, qui est souvent sollicité par le Congrès des Etats-Unis dans le cadre d'auditions sur la sécurité en Afrique, en général, et dans le Maghreb et le Sahel, en particulier. Le directeur du Centre international des études sur le terrorisme, relevant du Potomac Institute, Yonah Alexander, estime, pour sa part, que le développement «tous azimuts» que connaissent les provinces du sud du Maroc met en avant un système de gouvernance «attentif aux besoins du peuple tout en garantissant la stabilité nécessaire à cet essor». «J'ai récemment visité la ville de Dakhla et j'ai pu y constater l'une des expériences humaines les plus exaltantes en matière de développement», a souligné M. Alexander. Ce système de gouvernance «stabilisateur», a-t-il fait observer, donne «toute sa place à la société civile en tant que partie prenante dans le développement, notamment de l'économie, du tourisme et de l'agriculture (...) démontrant ainsi l'avantage d'un système de gouvernance à l'écoute des populations et de leurs aspirations».