Et toc. La France, ce charmant pays aux ressources culturelles avérées, vient de se prendre les pieds dans le casse. Peut-être par une panne de l'oreiller, mais en tout cas le ronflement a jailli et bien. Nous, Marocains, n'avons rien compris à une compagne qui nous concerne historiquement en rapport à une candidature française. Patricia Kaas, cette chanteuse au coffre vocal inouï, elle qui a fait dire à ses débuts aux critiques hexagonaux qu'une copie revisitée de Piaf était née, se jette d'une manière terriblement irréfléchie dans cette compétition qui n'a jamais été là pour la valoriser. Kaas est venue chanter avec conviction, ce qu'elle a réussi. Mais l'enjeu était ailleurs. La légèreté, le look et l'instrument pour faire bonne impression, faisaient qu'on devait être dedans. Kaas n'a rien à se reprocher. Les Norvégiens, qui n'ont pas l'aura de cette fille, ont des instants pour savourer le prix et beaucoup de temps pour exister. Patricia, c'est ton côté humble qu'on retient. Et bon vent pour la suite.