Des experts et responsables de centres et d'instituts des études stratégiques et géopolitiques africains ont demandé le retour du Maroc à la famille de l'Union Africaine et appelé l'Union à geler « la qualité de membre attribuée illégalement à la « RASD en vue de son annulation ». Ces intellectuels, qui considèrent, dans un mémorandum qu'ils ont signé, « l'appui et le soutien du Maroc pour les indépendances en Afrique », soulignent le « rôle historique » du Royaume dans la conférence de Casablanca, acte majeur pour l'intégration africaine et l'émancipation complète du continent » et rappellent que le Maroc fait partie de la trentaine de pays fondateurs de l'organisation de l'Unité Africaine (O.U.A/25 mai 1963). L'Afrique, poursuivent les signataires dont l'ancien ministre conseiller à la présidence sud africaine Dr. Essop Pahad, doit relever de nouveaux défis dans une conjoncture agitée et changeante, mais malgré ce temps des incertitudes, de nouvelles dynamiques se mettent en place, ce qui offre des opportunités que le continent doit saisir pour prendre part à l'effort d'édification du nouvel ordre international en cours. Tout en regrettant le retrait du Maroc de l'ex-OUA, le 1er novembre 1984, à la suite de l'admission illégale de la « RASD » au sein de l'organisation continentale, les signataires constatent que « ladite entité n'est membre d'aucune organisation régionale (UMA, Ligue arabe, Cen-Sad …) » et saluent la « fructueuse et dynamique coopération entre le Maroc et les pays de l'Afrique subsaharienne », une présence, relèvent-ils, qui confirme les valeurs et principes de la solidarité, de la fraternité, de l'engagement, de la proximité et de la fidélité à l'appartenance africaine du Royaume, qui œuvre pour la paix, la stabilité, la sécurité et le développement en Afrique. Ils constatent également les « immenses réformes politiques et institutionnelles entreprises par le Roi du Maroc, qui font du Royaume un pays stable et fort de ses institutions ». Les auteurs de l'appel sollicitent par conséquent des Chefs d'Etat Africains, des responsables de la Commission de l'Union africaine et l'ensemble des personnalités dans l'organisation continentale, de « mettre fin à cette situation illégale dont a hérité l'Union Africaine » et appellent l'UA à « réparer cette injustice historique en gelant la qualité de membre attribuée illégalement à la « RASD », en vue de son annulation ».