La ville nouvelle de Benguérir s'érige en modèle avec son urbanisation de nouvelle génération dans laquelle se côtoient écologie et innovation. La ville verte de Benguérir a complètement changé. Elle est méconnaissable pour quiconque ne l'aurait pas visitée ces dernières années. Comme l'ont été certains membres de l'équipe de L'Observateur du Maroc et d'Afrique qui l'ont découverte, pour la première fois, en cette dernière semaine de février, ses nouveaux visiteurs seront surpris dès qu'ils foulent le sol de son entrée. Les nouveautés sautent aux yeux à travers les constructions harmonieusement agencées de ses quartiers, le cachet architectural mariant l'historique au moderne, la verdure luxuriante et dominante qui serpente à travers ses vastes allées et la cité du savoir qui fait désormais sa renommée au-delà des frontières nationales... Le climat sec, revigorant, domine dans la ville même en cet hiver particulièrement pluvieux qui fait clapoter les oueds Bouchane et talwegs traversant la ville sans la menacer, après avoir été savamment recalibrés. En découvrant la ville verte de Benguérir, dont la première pierre a été posée par le Roi Mohammed VI en 2009, on ne peut s'empêcher de s'interroger sur le secret de son intrigante métamorphose. La réponse est dans les nombreux « projets intégrés » qui ont permis sa genèse. Si ce mot valise, si galvaudé, n'a aucun sens ailleurs, ici sa signification est étonnamment visible, palpable, concrète. Initiée par le groupe OCP, la nouvelle ville s'étend sur 1000 ha. A juste une trentaine de kilomètres minutes de Marrakech, c'est un havre de paix où « il fait si bon vivre », confient des habitants rencontrés sur place. Casablanca paraît si lointaine et pourtant, l'autoroute qui dessert la ville verte réduit le temps de parcourt à près d'une heure et demie. Les liaisons autoroutières menant à Safi et à Béni Mellal donnent à Benguérir une centralité qui en fait un carrefour d'avenir. La ville porte bien son nom La ville nouvelle est organisée autour de la bande paysagère appelée « coulée verte » qui constitue sa colonne vertébrale. Etalée sur 4 kilomètres, cette coulée fait mériter à la ville son nom en la pourvoyant du nord au sud d'une verdure éclatante. Cinq oasis, aménagés en centres de loisirs bien équipé, l'agrémentent d'une atmosphère adoucissante, reposante, récréative à volonté. Ils donnent, avec la « coulée verte » son cachet particulier à la cité qui mérite l'honneur qui lui a été fait de porter le nom du Roi Mohammed VI. Des matériaux bioclimatiques utilisés dans la construction aux énergies renouvelables utilisés partout pour l'éclairage, tout a été pensé pour faire de la nouvelle ville un lieu de vie d'exception où l'on peut travailler, apprendre, s'approvisionner, sortir et se promener sans stresser, sans promiscuité, sans pollution. La coulée verte est le symbole du lien intelligemment créé entre les habitants et la nature. Elle facilite le vivre ensemble entre les habitants eux-mêmes. S'inscrivant dans la démarche de certification environnementale «LEED» (Leadership in Energy and Environmental Design), la ville verte Mohammed VI obtient bien des « certifications » spontanées et gratifiantes de ses visiteurs marocains et étrangers, tant elle donne l'exemple de la ville modèle où tout un chacun, jeune ou moins jeune, rêve de vivre. Unique en son genre en Afrique, l'éco-cité est aussi une ville de savoir qui abrite des établissements, eux aussi, uniques en leur genre : l'Université Mohammed VI Polytechnique et le lycée d'excellence (Lydex). Deux établissements qui offrent certains des meilleurs cursus du pays à des lycéens et à des étudiants qui sont issus, pour la plupart, de milieux défavorisés. «Ville apprenante », à l'instar de Laâyoune, la ville verte Mohammed VI de Béngérir se présente aussi comme laboratoire pluridisciplinaire à ciel ouvert puisqu'elle abrite des centres d'excellence dans différentes disciplines de recherche et d'innovation, la hissant au rang de hub technologique hors pair. LIRE LE DOSSIER INTEGRAL