Le Maroc a pris acte de la proposition d'adhésion au Conseil de coopération du Golfe (CCG). Il va aujourd'hui vers ces pays qui ont décidé d'ouvrir de nouveaux canaux pour établir et asseoir un partenariat économique fructueux. Sans rejeter l'invitation du CCG, le Maroc a préféré développer encore plus les relations bilatérales «privilégiées» déjà existantes. Si les pays membres du CCG injectent des fonds et investissent dans le royaume, c'est qu'ils y voient des opportunités d'affaires. Des pays comme l'Arabie Saoudite, le Koweït, les Emirats ou encore le Qatar ont déjà misé sur le Maroc. Ils sont aujourd'hui contributeurs aux programmes de financement de projets de développement. Les financements consentis jusque-là l'ont été, et plus souvent, sous forme de dons. Une contribution qui s'élève, quand même, à un milliard de dollars par an et s'étale sur cinq années (de 2012 à 2016). Au total, Rabat recevra quelques 5 milliards de dollars. Le pays en a besoin pour financer ses stratégies sectorielles. La visite royale aux pays du Golfe revêt d'abord un caractère économique. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le Souverain est accompagné d'une importante délégation. Le Maroc a de nombreux projets à présenter à ses partenaires. Le plan Maroc Vert dont le coût avoisine les 20 milliards de dollars en est un, mais pas le seul. Il y a aussi le projet du TGV qui reviendra à 20 milliards de DH, en plus du géant projet de l'énergie solaire estimé à 10 milliards de dollars. Sans oublier la vision touristique qui s'étale jusqu'à l'horizon 2020 et dont le coût a été évalué à 16 milliards de dollars. D'autres plans et programmes seront à l'ordre du jour des discussions, comme Maroc Numeric, le Plan Azur, Halieutis, en plus de besoins militaires pour lesquels il faut également trouver des financements. Les domaines de coopération sont tout aussi nombreux. Sur ce registre, plusieurs secteurs prometteurs peuvent faire l'objet de partenariats et d'investissements mixtes.