Les professionnels du secteur des hammams traditionnels et douches au Maroc n'en peuvent plus. Ils ont usé de tous les moyens pour faire entendre leur cri de détresse. En vain. Aujourd'hui, ils comptent sur les présidents de groupes parlementaires. Les professionnels du secteur des hammams traditionnels et douches au Maroc s'enfoncent de plus en plus dans la crise. Qu'ils soient propriétaires ou simples exploitants, leur situation est terrible. Jusque là, ils sont contraints de laisser leurs portes fermés dans de nombreuses villes du Royaume. Ce qui n'est pas sans impact sur non seulement les revenus des travailleurs mais sur tout un secteur déjà fragile qui agonise actuellement. Les loyers s'accumulent, les dettes aussi. Pour les masseurs et masseuses (Tyaba ou Kessala), la situation a été encore plus déplorable. «Elles ne bénéficient d'aucune couverture sociale, n'ont pas de Ramed pour la plupart et vivent le jour au jour », déplore Rabie Ouaacha, président de la fédération nationale des associations des propriétaires des hammams traditionnels et douches au Maroc. La situation ne peut pas durer. De nombreux SOS ont été émis depuis des mois et une dizaine de courriers ont été envoyé au chef de gouvernement pour trouver des solutions de sauvetage. En vain. Alors la fédération a décidé d'interpeller certains députés et chefs de groupes parlementaires à la chambre des conseillers et celle des représentants sur la gravité de la situation...Un premier tour de rencontres ont été ainsi organisés avec le président du groupe USFP à la Chambre des représentants Imam Chakran, le chef du groupe istiqlalien à la Chambre des Conseillers, Abdeslam Lebbar, le pjdiste président la commission des Finances à la Chambre des représentants, Abdellah Bouanou, le chef du groupe parlementaire RNI à la Chambre des conseillers, Mohamed El Bakkouri et celui du PAM, Adil Barakat. D'après Ouaacha, les rencontres ont été fructueuses. Et les députés se sont engagés à défendre les intérêts du secteur et promis de trouver des solutions pour redresser la filière et améliorer les conditions socio-économiques des travailleurs.