Interrogé par Afrik-Foot en marge du tirage au sort de la phase finale des groupes de la CAN 2013, l'entraîneur adjoint du Maroc, Walid Regragui est revenu sur le groupe A, celui des Lions de l'Atlas, où figurent l'Angola, le Cap Vert et l'Afrique du Sud. Dans un groupe qu'il estime «équilibré», les trois équipes ont leurs chances. Il donne un léger avantage à l'Afrique du Sud, car jouant à domicile, mais pense qu'il va falloir se donner à fond à tous les matchs, car aucune des trois équipes ne nous fera de cadeaux. « Les trois équipes seront redoutables. Si on prend une équipe en particulier, on risque de se tromper. Chacun aura envie de créer l'exploit et la surprise. Vous ne m'entendrez pas dire que le Cap Vert ou l'Angola seront plus faciles à jouer que l'Afrique du Sud» a-t-il prévenu. Il ajoute qu'il faut prendre et bien négocier les matchs, un par un : « On sait très bien que c'est jamais évident de jouer contre le pays organisateur chez lui. On va d'abord se concentrer sur le match de l'Angola, qu'on va essayer de bien préparer, et ensuite bien négocier le match du Cap Vert. Après ces deux matchs, on sera déjà à quoi s'en tenir avant de rencontrer l'Afrique du Sud ». Concernant les chances de qualification du Maroc, pour lui, passer le premier tour est une obligation, c'est pour cela qu'ils vont essayer de profiter des deux mois qui restent pour être prêts le Jour J. Avec le respect qu'il a pour les autres équipes, Il assure que le but des Lions est de faire mieux que la précédente édition ... heureusement. Pour revenir sur la victoire du Mozambique, selon lui il faut surtout « féliciter les joueurs qui ont bien adhéré au projet qui leur a été proposé ». Malgré le score « flatteur », il tient à dire qu'il y'a « beaucoup de choses à régler sur le plan du jeu et de l'organisation ». Avec cette qualification tant attendue par le peuple marocain, il espère que ce même état d'esprit sera réaffiché lors de la CAN. « Envie » et « solidarité ». Beaucoup de joueurs comme Boussoufa, Carcela ... commencent à être de plus en plus performants en club, ce n'est pas le cas de Marouane Chamakh. Avant de parler de performance, faudrait qu'il soit le terrain. A son sujet, l'adjoint de Rachid Taoussi continue d'insister sur le problème « du temps de jeu ». Sinon pour lui « en sélection, il est un joueur cadre et il le reste encore », avant d'ajouter avec pragmatisme : « La réalité d'aujourd'hui est qu'il ne joue pas et donc c'est compliqué de le convoquer. C'est lui le premier qui en souffre mais à partir du moment où il joue ça reste un grand joueur, la solution viendra d'abord de lui ». Mais quand ? On verra bien. Comme nous vous l'avions annoncé, le 14 novembre, les Lions de l'Atlas affronteront une équipe africaine. A ce sujet, Regragui a déclaré « qu'ils avaient 48H pour décider ». « On a de la chance d'être demandé par beaucoup de nations que ce soit africaines ou européennes. On a le choix mais je ne peux pas vous en dire plus tant qu'on n'a pas pris la décision. Mais ça sera plus une équipe qualifiée pour la CAN ». Avec le respect qu'il a pour Claude Le Roy et pour le Congo, le staff ne veut pas se tromper d'adversaire, « il privilégie une sélection africaine d'un bon niveau ». Le Congo peut donc se chercher un autre adversaire. Pour terminer, il faut d'abord disputer cette CAN qui arrive avant de penser à celle de 2015, au Maroc : « On ne va pas penser à 2015 alors qu'on a pas disputé celle de 2013. Mais c'est bien pour les joueurs d'y participer, on craignait de ne pas y être. Maintenant c'est chose faite donc ça sera de l'expérience en plus en vue de 2015. Mais on ne se projette pas aussi loin, on s'attaque d'abord à la CAN 2013, ensuite on a les qualifications de la Coupe du Monde en 2014 et après on fera le bilan par rapport à 2015. » La précédente édition doit être une leçon, et un apprentissage pour celle qui arrive. Il s'agit d'apprendre de ses erreurs. Les supporters ont juste besoin de sentir que le nouveau staff s'investit réellement dans son travail, nous pouvons désormais lui faire confiance et toujours être derrière. Nous sommes conscients qu'au niveau du jeu, ce n'est encore le top, donc il faudra travailler dur, car seul le travail paie. Ce qu'on demande juste c'est que « le maillot soit lourd à porter pour tous joueurs sur le terrain », comme dirait Moustapha Hadji, et que la solidarité, l'envie, ainsi que la combativité soient nos maîtres-mots. Bien sûr, il faudra un peu de chance aussi, peut-être qu'on ne l'avait pas provoquée, ces dernières années.