Agé de 22 ans, le latéral gauche de la réserve Zakarya Bergdich vient de parapher un nouveau contrat en Artois. Le jeune international olympique marocain évoque en notre compagnie cette prolongation et son amour pour le Racing. Lensois.com : Zakarya Bergdich, selon nos informations, vous avez prolongé votre contrat au RC Lens d'une durée de deux ans. Pouvez-vous nous le confirmer ? C'est exact. J'ai signé ce nouveau bail la semaine dernière et j'en suis vraiment très content. Nous en avions discuté avec les dirigeants au cours de la première partie de saison et tout s'est conclu au retour du stage en Espagne effectué début janvier. Aussi, cela ne change rien dans mon quotidien. Je sais que je reste un jeune joueur et que je dois encore prouver beaucoup. Et si je suis bon alors ma chance viendra. En ce sens, je pense qu'aujourd'hui, l'exemple à suivre pour tout le monde est celui de Raphaël Varane. Est-ce que le départ de Marco Ramos pour Braga pendant le mercato a précipité les choses ? Sincèrement, je ne peux pas vous répondre car je n'en sais rien. De toute façon, je ne me préoccupe pas des autres mais uniquement de mon travail et de ma progression. Bien entendu, je sais qu'aujourd'hui, sur le poste de latéral gauche, on ne trouve qu'Henri Bedimo et pourquoi pas Franck Queudrue qui est désormais plus habitué à évoluer dans l'axe. Par conséquent, si le coach a besoin de moi, je suis là ! « Je suis un homme de challenges » L'été dernier, vous aviez pris le risque de ne signer qu'une saison au RC Lens alors que d'autres clubs comme le PSG vous proposaient de meilleures conditions. Au final, la tournure des évènements doit vous rassurer ? Pour tout vous dire, je ne me suis jamais préoccupé d'être en fin de contrat en juin prochain. Je ne me suis pas mis de pression à ce propos même si j'avais pour objectif de m'installer à Lens dans la durée et donc de séduire tout le monde pour prolonger. C'est fait. Comme je vous l'ai dit, j'en suis ravi, mais ce n'est pas pour autant que je vais me reposer sur mes lauriers. Je suis un homme de challenges. Refuser Paris qui me proposait un contrat plus long pour rejoindre Lens représentait un pari. A l'époque, j'ai pris des risques mais je sentais vraiment la volonté du Racing de me recruter et de compter sur moi. Cela a fait pencher la balance. Je ne regrette pas. Aujourd'hui, il est temps de passer à d'autres objectifs. Lesquels ? Le prochain challenge que je me suis fixé est de m'imposer en Ligue 1. Mais je sais d'où je viens et je n'ai pas non plus l'intention de vouloir aller trop vite ou de griller des étapes. Bien sûr, dans ce type de situation, tout le monde a hâte de découvrir le haut niveau et je n'échappe pas à la règle mais il faut également tenir compte de la situation actuelle du club que ce soit au niveau du classement sportif et des à côtés, mais aussi du récent changement d'entraîneur. A partir de là, il faut que je me concentre avant tout sur ma progression et ne pas être obnubilé par la L1. Forcément, j'ai très envie de découvrir ce niveau et j'en parle assez souvent avec les Serge Aurier, Raphaël Varane, Alassane Touré… Quand on a découvert le banc à Marseille, à Brest, que l'on s'entraîne parfois avec les pros et qu'on a effectué un stage de mi-saison, on se dit qu'il s'agit de la prochaine étape. Je me tiens donc prêt. « Le RC Lens est un club de valeur » Et pourquoi pas à Bollaert… Bollaert, ça doit être un truc de fou ! Pour moi, cela représente un rêve ! Mais plutôt que de songer à ce que pourrais être cette expérience je m'attache plus à regarder la position du club. J'espère que le club ne descendra pas en Ligue 2. En tout cas, tout le monde est mobilisé pour éviter ce scénario. Personnellement, je ne vois pas Lens à l'étage inférieur. Pourtant, il y a deux ans… Mais quoiqu'il arrive, nous, les jeunes, donneront toujours le maximum pour sauver le RC Lens d'une relégation ou le faire remonter de suite parmi l'élite en cas de mésaventure. En tout cas, personnellement, je serai toujours à fond. Le RC Lens mérite cet état d'esprit car il s'agit d'un grand club en France même s'il est actuellement relégable. Vous n'êtes pas issu de la région mais vous parlez de ce club comme si vous l'aviez dans la peau et le cœur. Comment cela se fait-il ? Parce que le RC Lens est un club de valeurs. Et je me retrouve dans cet état d'esprit. On se ressemble. Quand on défend les couleurs Sang et Or du Racing, on donne au public et le public nous donne. C'est ce que j'apprécie et l'on ne voit pas cela ailleurs ! Propos recueillis par Sylvain Créïs