Rarement titulaire en championnat, Moncef Zerka vit une saison compliquée. Il continue toutefois à travailler et essaye d'apporter le maximum à chacune de ses entrées en jeu. Avec seize entrées en jeu contre seulement neuf titularisations en L1, tu es en quelque sorte le joker de cette équipe ? On peut dire cela. Même si cela veut dire que je suis dans le groupe et que l'on fait appel à moi, je préférerai débuter plus souvent. On veut tous jouer. L'entraîneur fait ensuite ses choix selon son dispositif tactique. À un moment donné, les attaquants marchaient bien. Il y aussi peut-être plus de complémentarité entre certains joueurs. C'est vrai que j'ai plus l'habitude de jouer seul en pointe. Mais, je peux aussi m'adapter à toutes les situations. C'est difficile d'être performant dans ces conditions ? C'est compliqué de se mettre rapidement au niveau de l'intensité du match. On est toujours un peu perdu lors des premières minutes alors que tous les autres joueurs sont chauds. On peut même être vite essoufflé sur une accélération. Il faut réussir à entrer dans le match et ce n'est jamais évident. Samedi dernier, tu as joué presque une mi-temps à Caen. Es-tu satisfait de ta prestation ? Je suis d'abord très heureux d'avoir gagné. D'un point de vue personnel, j'ai respecté les consignes et cela s'est bien passé. Je suis par exemple impliqué dans l'action du deuxième but en donnant le ballon à Julien Féret. C'est bien, mais je ne peux pas m'en satisfaire. Je veux vraiment apporter davantage au groupe. C'est difficile de devoir compter sur la blessure ou la méforme d'un copain pour jouer ? Cela ne pose pas de problème entre joueurs, car nous avons tous le même objectif. Par contre, c'est plus délicat à gérer d'un point de vue personnel, car on se demande toujours si le coach nous fait confiance par obligation ou parce qu'on le mérite. Quand son équipe joue le maintien, il faut oublier tous ses problèmes personnels ? IL faut en effet mettre tous ses états d'âme de côté et ne penser qu'au collectif. C'est primordial quand c'est un peu plus compliqué comme cette saison. On s'intéressera aux cas individuels une fois que le club sera sauvé. De toute façon, nous avons aussi tout à y gagner à être bien concentrés sur notre objectif. Une troisième victoire consécutive dimanche contre Nantes serait un grand pas vers le maintien ? Cela ne sera pas suffisant. Il nous resterait encore environ 30% du chemin à parcourir. Le tournant de cette course au maintien, cela sera notre rencontre à St-Etienne. Cela sera le début de la dernière ligne droite et certainement un match décisif pour les deux équipes. Devant votre public face à un concurrent direct, il faut imposer un gros pressing à votre adversaire ? Cela a été notre force face à Valenciennes et Caen. Il faut bousculer les Nantais dès le premier coup de sifflet de l'arbitre et se mettre à l'abri le plus rapidement possible. Il faut imposer notre loi à Marcel-Picot. Je pense que nous avons retrouvé cette rage, qui était peut-être un peu éparpillée, et que nous avons réussi à nouveau à la canaliser. Il ne faut cependant pas croire que cela sera facile contre Nantes. Ils jouent aussi leur survie en L1 et c'est toujours un grand club. Leur passé va forcément resurgir à un moment donné. Pour eux comme pour nous, cela sera costaud dimanche après-midi.