Ils la tiennent, leur troisième finale de Coupe du monde ! Après 1974 et 1978, les Pays-Bas vont enfin pouvoir tenter de soulever le trophée le plus convoité de la planète, le 11 juillet prochain. Pour en arriver là, les Oranje ont dû passer l'obstacle uruguayen, une équipe valeureuse mais trop limitée offensivement pour prétendre à la victoire. C'est naturellement que les Néerlandais prennent le jeu à leur compte en début de rencontre. Sur leur première offensive, le centre de Robben et échappe à Muslera, Kuyt récupère mais se précipite et expédie sa frappe dans les tribunes du Green Point Stadium. Le positionnement très bas des Uruguayens gène considérablement des Oranje qui manquent de mouvement. Comme souvent dans ces contextes figés, c'est un exploit individuel qui est venu débloquer la situation. Sur son aile gauche, Van Bronckhorst n'est pas attaqué et s'avance avant de décocher un missile qui vient nettoyer la lucarne de Muslera (0-1, 18'). Cet avantage en poche, les Néerlandais se mettent à… reculer. Ce réflexe classique des équipes qui veulent garder le score, va coûter cher aux Oranje. Privée de Luis Suarez, suspendu, la Celeste peine à se procurer de vraies occasions. Le jeu est haché par les fautes et Maxi Pereira, Caceres et Sneijder sont avertis. Devant le manque d'inspiration offensive des siens, Diego Forlan prend les choses en main. Servi à 40 m du but, l'attaquant de l'Atletico Madrid profite du laxisme de la défense néerlandaise pour avancer et se mettre sur son pied gauche. Sa frappe puissante et enroulée trompe Stekelenburg, pas impérial sur le coup (1-1, 41'). Tout est à refaire pour les Pays-Bas. Au retour des vestiaires, Van der Vaart fait son apparition à la place de De Zeeuw. La domination territoriale des Pays-Bas reprend de plus belle, mais la défense uruguayenne reste toujours aussi imperméable. Ce sont au contraire les Sud-Américains qui se montrent les plus dangereux, en contre et sur coups de pieds arrêtés, sans parvenir à trouver la faille. Leur chance est passée. C'est d'abord l'inévitable Sneijder qui trouve l'ouverture d'une frappe croisée qui passe dans une forêt de jambes pour terminer au fond des filets de Muslera (1-2, 69'). Puis c'est Robben qui tue les derniers espoirs sud-américains en reprenant d'une superbe tête un centre de Kuyt (1-3, 73'). La réduction du score uruguayenne par Maxi Pereira, dans les arrêts de jeu est anecdotique (2-3, 90'+2). Les Pays-Bas sont en finale du Mondial, là où ils voulaient aller, ils ne leur manque plus qu'un adversaire.