C'est le 16 Avril 2009 que Mr Ali Fassi Fihri a été élu Président de la FRMF à l'unanimité lors de l'assemblée générale ordinaire de cette même fédération. Mr Fihri fêtera ce 16 Avril 2010 son premier anniversaire à la tête du football national, rétrospective d'une première année qualifiée de transition. Ali Fassi Fihri a succédé au général Hosni Benslimane qui n'a pas brigué un nouveau mandat sonnant par la même occasion la fin d'une gestion militaire qui durera pendant plusieurs décennies. Ali el fassi a été présenté comme l'unique candidat à la succession du Général. Comment pouvait en être autrement puis que c'était la volonté du palais qui voulait rompre avec cette gestion militaire appréciée sporadiquement mais critiquée constamment. Pas de vote ni d'autres candidats potentiels, ce sera le technocrate, Ali Fassi Fihri. Le Jeudi 16 Avril 2009 fut le jour choisi pour investir Mr Fihri de ses nouvelles fonctions, un jour inoubliable pour les supporters Marocains qui voyaient dans ce changement d'hommes le début d'une nouvelle ère et d'une nouvelle culture. Lors de sa première interview accordée gentiment à lionsdelatlas.net, Mr Fihri était revenu sur des thèmes comme Le financement « L'argent… la Fédération doit devenir une banque sportive », la transparence, l'éthique, la communication, le respect du règlement fédéral ainsi que d'autres sujets sensibles longtemps occultés. Mr Fihri avait alors proposé des solutions et s'était engagé à répondre aux attentes des supporters. Fihri s'était donc présenté comme un jeune président dynamique ayant une politique ambitieuse avec des réformes inédites « Nous allons agir et nous aurons un championnat professionnel incha allah ». Avait-il conclut. Peut-on parler de bilan pour une année de présidence de Fihri qui a été élu il y a tout juste un an ? Il est clair qu'il faudra plus d'une année pour que Fassi Fihri réussisse à redorer le blason du football national sur la scène internationale. Le bilan de la première année ne peut qu'être mitigé tant le problème de notre football et son dysfonctionnement était profond. Après une année, le chantier de la réforme du football national est toujours à son balbutiement, tout jugement et critique seront hâtifs. Ali Fassi continue de porter les espoirs de nombre supporters après l'ultime débâcle et la double élimination de la CAN/CDM 2010. Cependant, le supporter Marocain peut se réjouir de nombres importants de réformes entamées courant son année de présidence, notamment au niveau de la direction technique et au niveau de la formation qui constituent la fondation du chantier entrepris. La première chose qu'il faut souligner parmi les succès d'Ali Fassi Fihri est son désir de donner une place importante au Maroc sur la scène africaine, le changement de ton et de la diplomatie, l'intégration du Maroc au sein de l'instance Africaine et internationale sans oublier le plan de relance du football national qui commence également à prendre forme et porter ses fruits comme en témoigne la bonne santé du championnat national, devenu attrayant depuis une saison. Ce nouveau visage de la Botola peut paraître superficiel, mais il n'en reste pas moins que le football national affiche une belle santé et présente une belle alternative à l'immobilisme avec son attachante équipe nationale locale qu'on a envie d'ecourager et de soutenir. Rappelons les axes principaux abordés lors de l'investiture du président de la Fédération Royale Marocaine de Football dans un discours qui avait marqué la naissance d'une nouvelle ère pour le football national. Un élan d'optimisme avait été insufflé par le dynamisme des propositions La rationalisation et la consolidation du financement du football national. Cet axe constitue le fond de la nouvelle politique, il se prépare loin des faits d'annonce médiatiques, l'on sait seulement que la FRMF fera des appels d'offre internationaux pour trouver des nouveaux sponsors. Mais le bureau fédéral peut compter sur le soutien et l'aide financière annuelle accordée au football national, par Bank Al-Maghrib, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), l'Office chérifien des phosphates (OCP) et pour cette année, le Fonds Hassan II pour le développement économique et social. L'accélération du rythme de la restructuration du groupe d'élites se présente à travers l'état de forme et la belle santé de la Botola. Le renforcement de la professionnalisation du football national est en marche, L'encouragement de la formation à tous les niveaux est perceptible à travers le dynamisme de la direction technique nationale dirigée honorablement par le français, Jean Pierre Morlans. Viendront progressivement la refonte de l'arbitrage et la participation des collectivités locales qui s'ajouteront à cette marche fédérale vers la professionnalisation du football national. La mise à niveau des textes réglementaires relatifs au Football, le haut développement de la bonne gouvernance et la création d'un espace (une plateforme) pour le rassemblement de la grande famille du Football à travers toutes ses composantes, autant de priorités qui font également partie des axes principaux qui déterminent l'action fédérale sous la présidence d'Ali Fassi Fihri. Le point noir de cette année de présidence réside dans ce manque de communication caractérisé, orchéstré par Monsieur Ghallam, président du Raja et porte parole d'un bureau fédéral plutot occulte, à l'image de ce que fait ce bon homme au sein de son propre club marqué par une gestion obscure sans visibilité. Ce manque de communication terni l'image et masque le bon travail réalisé ici et là, une constante qu'on retrouve sur le site officiel de la Fédération toujours fidèle à son image. Pour autant Fihri s'est fait élire sur le thème du changement voire même de la rupture désirée par les supporters et insufflée par le palais, Fait remarquable, cette rupture avec le passé ne tardera pas à venir, elle sera même radicale au point d'entretenir la culture de la défaite jusqu'au bout pour révéler tous les maux qui fragilisent le football national. Le 6 Juillet 2009, Mr Fihri remercié le sélectionneur national, Roger Lemerre, qui symbolisait encore le dernier héritage de la gestion militaire. Fihri confiera la responsabilité technique des trois matches restant des qualifications pour le Mondial et la Coupe d'Afrique des nations 2010 à un quatuor Marocain totalement désavoué par les pseudos stars pros, une nomination qui va précipité le football national dans rupture profonde, objectif atteint pour le nouveau bureau fédéral qui pourra se débarrasser très facilement des influences néfastes. « Il sera de rang mondial » oui, le futur sélectionneur national sera de rang mondial, tel était l'annonce de Mr Fihri au sujet de celui qui sera choisi pour prendre la destinée de l'équipe nationale sénior. Comment ne pas croire Mr Fihri qui vient d'offrir au football national un directeur sportif national de « rang mondial » en la personne de Pim Verbeek et qu'il veut maintenir un directeur technique national de « rang mondial » en la personne de Jean Pierre Morlans ? On reproche au président Fihri de prendre très longtemps pour annoncer le nom du futur sélectionneur, la situation de l'équipe nationale n'est toujours pas stabilisée, chose qui inquiète une certaine presse et quelques supporters qui se posent des questions sur la nature de ce retard alors que les éliminatoires pour la CAN 2012 se rapprochent. Ali Fassi Fihri inspire de prendre son temps face à une décision dont il sait qu'elle représentera un point de succès ou le point de délitement total de sa présidence. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il tiendra à sa promesse en offrant à la sélection nationale un sélectionneur de rang mondial. Eric Gerets puisque le secret n'est plus et que tout le monde en parle…