Pour rappel, à l'issue du scrutin, la Commission électorale nationale autonome et permanente, ainsi que le ministre gabonais de l'intérieur ont annoncé la victoire du président sortant Ali Bongo Ondimba avec 49,80 % des voix contre 48,23 % pour son principal adversaire de l'opposition, son ex beau-frère, Jean Ping. L'annonce de la victoire du président sortant avait engendré des affrontements entre les partisans de Jean Ping et les forces de l'ordre. Les scènes de dérapages et de pillages avaient fait 7 morts selon une source officielle, 50 à 100 victimes selon Jean Ping qui a saisi la Cour constitutionnelle du Gabon le 8 septembre 2016 en exigeant un nouveau comptage du scrutin de la province du Haut-Ogooué chère à Bango, théâtre de ce contentieux électoral. Si le calme semble être revenu dans les quartiers de Libreville, la décision de la Cour constitutionnelle Gabonaise, qui sera annoncée ce vendredi, risque de souffler sur les braises de la violence et raviver les tensions entre le pouvoir en place et les partisans de Ping qui accusent le président sortant de tricheries et de fraudes massives. Pour plusieurs observateurs, la situation au Gabon est loin d'être sereine, ce verdict inquiète l'ONU qui avait déja fait part de sa profonde préoccupation face aux violences qui ont embrasé le pays après l'annonce de la réélection du président, Ali Bongo, pour un troisième mandat. Dans l'attente des résultats définitifs, le pays continue de vivre au ralenti, tout comme sa connexion internet perturbée depuis 15 jours. La tension est perceptible et bon nombre de Gabonais redoutent de nouveaux affrontements meutriers dans les jours qui suivront le verdict de la Cour.