Le Matin : Qu'est-ce qui vous a décidé à vous engager avec le Steaua Bucarest ? Kharja : D'abord, l'histoire du club. Le Steaua est un grand club en Roumanie et en Europe. Il a remporté la Ligue des champions en 1986. Ensuite, j'ai été conquis par le discours du président Valeriu Argăseală et du directeur sportif Mirel Rădoi, que je connais bien. L'entraîneur de Ahli Dubaï, Cosmin Olaroiu, m'a également encouragé à rejoindre le club. Il m'a dit beaucoup de bien du club et de la ferveur qui l'entoure. Moi-même, j'ai voulu signer dans un grand club comme le Steaua Bucarest qui joue constamment le titre et qui se qualifie régulièrement en Ligue des champions. Tout cela a pesé au moment de faire mon choix, sachant que j'ai reçu plusieurs propositions, que ce soit d'Italie, d'Espagne et même du Brésil. Le Matin: Quelle est la durée du contrat que vous avez signé avec votre nouveau club ? Kharja: J'ai signé un contrat d'un an jusqu'au 31 août prochain pour pouvoir disputer le tour préliminaire de la Ligue des champions si on est qualifié. Cette saison, le mode de désignation du champion a changé. La Fédération roumaine a instauré les play-offs pour les six premières équipes de la saison régulière. Les points engrangés par chaque équipe lors de la saison régulière seront divisés par deux. Si par exemple le premier dispose de 10 points d'avance sur le deuxième, en play-off, il n'aura que cinq. Et après les matchs aller-retour des play-offs, le premier est qualifié au troisième tour des éliminatoires de la ligue des champions. Et ce sont ces matchs l,à programmés entre juillet et août, que je veux disputer. C'est pourquoi j'ai signé ce contrat qui court jusqu'au 31 août 2016. Le Matin: Avez-vous reçu un appel du sélectionneur national ? Kharja: Oui, j'ai reçu un appel tout à l'heure du sélectionneur, quand j'étais en visite médicale (NDLR vendredi). Il m'a félicité et m'a souhaité bonne chance avec mon nouveau club. Le Matin: Quel numéro allez-vous porter ? Kharja: Je porterai le numéro 14. J'avais le choix entre le 9 et le 14, mais j'ai opté pour le dernier numéro parce que c'était celui que je portais à l'AS Rome et à l'Inter de Milan. Le Matin: On vous a annoncé cet été auprès de plusieurs clubs marocains, avez-vous réellement été contacté par un club marocain ? Kharja: Personnellement, je n'ai jamais eu aucun contact avec un club marocain. Je n'étais pas au courant de ces rumeurs. Le Matin: Est-ce que vous n'appréhendez pas la pression des supporters très exigeants du club ? Kharja: Non, pas du tout. J'ai assez d'expérience pour gérer tout cela. Je prendrais plutôt cette pression comme un facteur de motivation pour que je puisse donner le meilleur de moi-même sur le terrain. Quand vous jouez devant des milliers de supporters acquis à votre cause, vous vous déployez à 100%. C'est comme avec l'équipe du Maroc où il y a toujours une ferveur des supporters qui te pousse à te donner à fond. Il y a, certes, une attente énorme, mais je vais apporter mon expérience et mon jeu. Et la pression des supporters ne peut que me galvaniser. Le Matin: Quelle analyse faite-vous de la prestation des Lions de l'Atlas face à Sao Tomé ? Kharja: Ce n'est jamais facile d'évoluer à l'extérieur et en plus sur un terrain synthétique où il était impossible de contrôler le ballon. C'est vrai qu'on a été bousculé lors des premières minutes, avec surtout un tir qui s'est écrasé sur la barre transversale du gardien Munir Mohamedi. Après cette entame du match délicate, le Maroc a réussi à ouvrir le score par Amrabat et après il a contrôlé le match en marquant deux autres buts. Dommage qu'on n'ait pas réussi à marquer d'autres buts. J'espère que la différence de buts ne comptera pas à la fin des éliminatoires. Il faut absolument gagner notre duel direct avec le Cap-Vert sans attendre la différence de buts. La victoire est toujours bonne pour le moral. Je suis content pour Youssef El Arabi qui a fait son retour et qui a marqué un but, même s'il aurait pu en mettre deux ou trois autres. Les trois points sont là et c'est ça l'essentiel. On ne va pas se plaindre. On va prendre match après match. Le Matin: Vous êtes absent de la liste des 33 joueurs retenus par Ezaki pour les deux matchs amicaux, respectivement contre la Côte d'Ivoire (9 octobre) et la Guinée (12 octobre), est-ce que vous serez prêt pour le match contre la Guinée équatoriale prévu en novembre prochain et comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2018 ? Kharja: Je suis déjà prêt. J'ai plusieurs matchs amicaux dans mes jambes, puisque j'ai fait la préparation avec Ahli Dubaï. J'ai participé aux matchs amicaux qu'Ahli Dubaï a disputés contre l'Udinese, l'Inter de Milan, Carpi... Je vais disputer mon premier match lundi (NDLR, avant hier) contre Concordia en championnat. Je suis déjà prêt si on fait appel à moi.