Le sélectionneur des lions de l'Atlas, Walid Regragui a tenu une conférence de presse pour donner quelques nouvelles et revenir sur la rencontre face à la Belgique et surtout aborder la suite de la compétition et plus particulièrement celle de demain face au Canada. Après l'exploit face à la Belgique, les Lions de l'Atlas auront un match décisif ce jeudi contre les Canucks du Canada. Un match déterminant pour écrire l'histoire en cette Coupe du monde, en se qualifiant au deuxième tour de la compétition. Pour Hoalid Regragui, cette rencontre est "une finale" qui sera face à une équipe éliminée et qui n'a rien à perdre. « Ça sera difficile. C'est une finale pour nous. Le Canada aura de l'orgueil, et rien à perdre. Nous on a beaucoup de chose à gagner ou à perdre. Ça dépend d'où on va placer notre curseur au niveau mental. Mais on a bien récupéré. » «Amrabat ou Amallah, ils ont un rôle précis. Ils se sacrifient. Mais j'aimerais bien qu'on parle de En-Nesyri aussi. Son travail en tant qu'attaquant, il n'y a que les entraîneurs de haut niveau qui se rendent compte de son importance dans notre système.» «Amallah joue avec une douleur au genou depuis le début du tournoi. Mais il ne veut pas lâcher. Amrabat se retrouve bien dans notre système. On espère qu'ils vont rester dans ce niveau pour nous car ça nous aide beaucoup.» «La qualification du Sénégal c'est une bonne chose. Pour le football africain. Il faut faire confiance au football africain, aux joueurs, aux entraîneurs. J'ai été ravi pour Aliou Cissé car il a traversé des périodes difficiles au Sénégal.» «On sait pourquoi on est venu. On est motivé. Rien n'est gagné, mes joueurs le savent. Certains ne sont pas à 100% mais ils sont prêts à se battre. Sur le plan mental, ils répondent présents. Mais on a pas beaucoup de chance sur les blessures, c'est vrai.» «On ne va pas changer notre plan. Ce serait une erreur. Le Canada est l'une des meilleurs équipes avec beaucoup d'intensité. Ils voudront au moins 1 point. Le plus important, c'est d'être qualifié à la fin du match. Il faudra être intelligent.» « Pour les blessures, on va faire comme d'habitude. On décidera à la dernière seconde de qui est apte ou pas. On prendra la décision le matin. L'infirmerie n'est pas vide mais tout le monde se bat pour jouer. C'est la Coupe du monde quand même » « Si on ne se qualifie pas, ce sera un échec oui. On veut écrire l'histoire. On veut changer cette mentalité. InchAllah on va se qualifier. Même si évidemment qu'avant le Mondial, on m'aurait dit 4 points après les deux premiers matchs, on aurait signé. » «Est ce qu'on représente les Arabes ? Nous on défend le Maroc déjà et les Marocains. Ensuite forcément on est africain aussi et c'est la priorité comme le Sénégal, le Ghana etc. On veut montrer que le niveau du foot africain, très décrié, est bon.» «Après de par notre religion, notre origine, pour cette Coupe du monde dans un pays arabe, certains s'identifient à nous. Si on peut être un porte drapeau pour ces personnes la, c'est avec grand plaisir.» «On doit jouer pour gagner face au Canada. Avec le staff on devra donner des ondes positives pour ne pas être pessimiste. On ne va pas se calquer sur le match de la Croatie. Mais nos joueurs ont une mentalité de gagnant, on pourra pas nous enlever.» «On est pas pour rigoler ou s'amuser. On va faire le match qu'il faut pour se qualifier. Avec tout le respect que j'ai pour le Canada, on ne va pas regarder ce qu'ils font eux. Ils méritaient plus de points eux.» «Ce qui s'est passé en Belgique... C'est dur de voir ces casseurs. Ces gens là ne sont pas MAROCAINS. Nous on célèbre toujours avec respect, des cultures, des gens. Je n'ai pas aimé ce que j'ai vu. J'espère que les vrais marocains pourront profiter jeudi.» «J'ai toujours dit qu'un entraîneur en faisait plus qu'il faut. Ce sont les joueurs qui font les entraîneurs. Il y a beaucoup d'escroc dans le foot. Des coachs qui font croire qu'ils sont des magiciens. Mais quand tu as des bons joueurs, c'est plus simple.» «Mes changements ? Combien de fois j'en ai fait qui n'étaient pas bon... Là ça a marché. Si ça n'avait pas marché, 80% des Marocains m'auraient tué car j'ai sorti Sofiane Boufal. C'est le risque. C'est pour ça qu'on est payé » «Yassine Bounou va mieux. On ne va pas s'attarder là dessus. Il n'a pas pu jouer, un autre (Munir) a joué et a fait un super boulot. Ça montre l'état d'esprit. Yassine allait mieux le lendemain. Il reste le numéro un, c'est un super gardien.» «Pour les cartons jaunes, on ne calcule pas. On est pas une équipe qui peut calculer les suspensions, les blessures ou quoi. Peut être que dans le futur, ça sera le cas. On est entrain de grandir pour le moment.»