En course pour une place en finale de la Coupe de la Ligue avec Reims mercredi face au PSG, Yunis Abdelhamid a raconté son parcours pas comme les autres dans un long entretien à France Football. Interview rafraîchissante à retrouver dans notre nouveau numéro. Voici quelques extraits. Yunis Abdelhamid n'a pas franchement un parcours commun dans le monde du football. Natif de Montpellier, l'international marocain a été recalé du MHSC à 15 ans («Je n'avais pas le niveau»), s'est dirigé vers des études de comptabilité avec, en tête, l'objectif de devenir expert-comptable. Tout cela en prenait le chemin, jusqu'à une semaine décisive où tout s'est accéléré. C'est ce parcours que le joueur du Stade de Reims raconte en détail, et avec beaucoup de sourires, dans France Football cette semaine. Un premier contrat professionnel à 24 ans à Arles-Avignon, puis Valenciennes, Dijon et enfin Reims. Pour être, aujourd'hui, l'un des tous meilleurs à son poste en Ligue 1. Lui qui n'a plus raté un match de Championnat depuis bientôt deux ans raconte aussi sa rigueur pour rester à ce niveau («Un footballeur doit tout mettre en oeuvre pour prendre soin de son corps»). Son master en science de la gestion, option finances obtenu à Marseille «Comme j'ai fait un sans-faute, je l'ai obtenu à 22 ans. J'étais un jeune étudiant, comme les autres. J'étais boursier, à la cité U. J'allais en cours le matin, je rentrais, j'achetais mon petit sandwich, des fois on allait dans la cuisine commune. J'avais ma petite vie pépère. Le week-end, je rentrais chez moi. Je ne pensais ni au foot, ni à autre chose, mais à faire ma vie et avoir mon boulot dans la comptabilité. Les études passaient avant tout dans la famille. Même si je jouais en DH, à Lattes, avec les copains, mon père me demandait : “Mais est-ce que tu gagnes ta vie en jouant à Lattes ? Non ? Bah, fais tes études et va dans la comptabilité.” C'est vers ce métier que je me dirigeais. C'était mon objectif avant le football.» Sa capacité à être de plus en plus fort l'âge passant «Ça revient souvent. Les gens ont l'impression que plus ça avance, plus je deviens de plus en plus fort. Pourquoi pas ! Ça me motive à continuer, à garder ma ligne de conduite et à tout faire pour aller le plus haut possible. Chacun son destin. Ma trajectoire a été décidée comme ça. Je vis l'instant présent.» Sur son hygiène de vie «À Arles-Avignon (NDLR : où il a évolué de 2011 à 2014 ; il y signe son premier contrat pro à 24 ans), je n'avais pas du tout l'hygiène de vie, le rythme de vie que j'ai maintenant. Amateur, on peut manger le tajine de la maman et ensuite aller au match. Puis, le soir, manger kebab. À Arles-Avignon, c'était un peu la guinguette. Je n'avais pas encore cette rigueur. Et, cette rigueur, j'ai mis longtemps à l'avoir. Même si j'étais assez sérieux. C'est vraiment depuis que je suis à Reims que je l'ai.» «En amateur, on peut manger le tajine» : entretien à retrouver dans le nouveau numéro de France Football disponible mardi 21 janvier dans tous les kiosques ou dès ce lundi soir à partir de 18 heures en cliquant ici