ANDERLECHT Il y a le Boussoufa qu'on aime. Celui qui, à lui tout seul, a fait la différence face à Roulers. Sa qualité de frappe a provoqué les deux premiers buts, inscrits par Juhasz et... Sierens. Et sur le troisième but, il a une nouvelle fois démontré ses qualités de passeur. Avec huit assists au compteur, le Marocain a tout ce qu'il faut dans les pieds pour devenir le meilleur passeur du championnat. Et il est aussi tout à fait capable de réaliser son rêve : battre le record d'assists de Branko Strupar, qui en avait délivré 21 en une saison. Bouss a donc encore... 25 rencontres devant lui pour donner 14 passes décisives... Malheureusement, samedi soir, on a aussi vu le Boussoufa qu'on aime moins. Celui qui s'est fait exclure. Celui qui prend des cartes jaunes trop facilement (déjà neuf cette saison). Celui qui oublie parfois qu'il est l'un des joueurs les plus aimés des jeunes footballeurs. Les deux cartons dont il a écopés samedi étaient à nouveau tout à fait évitables. Certains défendaient pourtant le Marocain. “L'arbitre a appliqué le réglèmement au pied de la lettre... peut-être un peu trop, avançait Olivier Deschacht. Au moment de l'exclusion, c'était déjà 3-0. Ne faut-il pas tenir compte de l'esprit du jeu ? Nous voilà privés de Bouss la semaine prochaine : c'est toujours un désavantage quand on voit tout ce qu'il apporte à l'équipe.” Ariël Jacobs, lui, était plus tempéré. “Mbark est mal, très mal. Il adore le football et se montre parfois trop enthousiaste. Il sait qu'il a commis deux infractions à la loi, même si celle-ci n'est pas toujours équitable au niveau de ses sanctions.” Le T1 du Sporting pointait ainsi du doigt sur le fait qu'on sanctionne un tacle violent de la même façon qu'un hands ou le fait d'aller s'accrocher aux grillages. Mais il ne cherchait pas d'excuses “À l'image de tous les joueurs, Bouss connaît le règlement. Neuf cartes dont une seule pour faute, c'est excessif même si la frustration d'être souvent balancé peut expliquer certaines réactions. Au repos, j'ai envisagé de le remplacer mais je ne peux pas toujours tenir compte du fait que certains comptent déjà un avertissement…” Mbark Boussoufa n'est pas du genre à fuir ses responsabilités. Il a conscience de ses erreurs. Voilà pourquoi il n'a pas traîné au stade, qu'il a quitté juste après le coup d'envoi. Bouss sait ce qu'il ne doit plus faire.