Fakhir : du sacre à… La saison 2012/2013 a connu une lutte féroce entre le Raja et l'As Far qui se sont battus jusqu'au bout dans l'espoir de caresser ce doux rêve du « Mondial » du fait de l'exposition médiatique et des retombées positives que cela peut avoir que ce soit pour le club ou pour le pays. La joie des supporters rajaouis était très grande à l'aube de redécouvrir cette ambiance et d'y prendre part une seconde fois après l'épopée de l'an 2000. Seulement voilà, à quelques jours du « tournoi » le Raja n'affiche pas un visage qui puisse effacer les inquiétudes des supporters au niveau du jeu entrevu la saison du titre. … à la sellette En effet, après avoir connu un début des plus poussifs en cette saison 2013 /2014, le Raja a connu une embellie au niveau comptable. Cependant, la finale perdue a ravivée quelques tensions (et rumeurs) qui titillent la stabilité sportive du club. Et dans le football moderne, quand ça va mal c'est l'entraineur qui est pointé du doigt, M'hamed Fakhir n'échappe pas à cette règle et est dans l'œil du cyclone. La voix du peuple rajaoui se fait de plus en plus entendre et reproche au « général Fakhir » sa frilosité tactique, ses choix de joueurs et des recrues ayant coutées chères, venues finalement faire du tourisme. Le jeu : C'est grave Docteur ? Principalement ce qui fait le plus gronder les supporters des verts. Auteurs de prestations insipides, les protégés de Fakhir ne peuvent être blamés tant le cœur y est dans la plupart de leurs matchs. Fakhir, dont la réputation de gagnant n'est plus à prouver, se retrouve « coincé » dans un club où le beau jeu prime sur le résultat (même si une victoire apaise toujours…). Le coach semble s'appuyer sur un 4-3-3 immuable depuis son arrivée avec deux récupérateurs à plats au sein d'un triangle à une seule pointe, deux ailiers soutenus par leurs latéraux. Un schéma classique, répétitif, des changements poste pour poste tout cela a facilité le travail des coachs adverses à lire le jeu et donc tomber dans la prévisibilité. L'indisponibilité de Bourezzouk (suspendu pour 6 mois) et Salhi (blessure), la forme médiocre de Hafidi (trop jeune pour gérer cette pression) et plus globalement un onze « usé » ou la recrue Erraki s'est adaptée à merveille nous poussent à nous demander si Fakhir n'a pas trop tiré sur la même corde. Les transferts : de l'argent jeté par les fenêtres ? Erraki, Déo Kanda, Belmaalem (retour de prêt), Zaari, Sbai, Zemmama, Coulibaly ont tous posé leurs valises chez le champion mais pour quel résultat ? Hormis Erraki, les autres ont soit eu un temps de jeu famélique, soit n'ont toujours pas foulé la pelouse dans un match officiel. L'énigme Zemmama frôle le ridicule, le joueur s'entraine avec le groupe depuis des semaines et se voit « évincé » du mondial en compagnie de Salhi, lui qui a participé activement au titre se voit privé de « son rêve » alors qu'il ne s'y attendait pas étant donné qu'il sera apte au moment de lever les rideaux. Ces joueurs ne servent même pas pour un « turn over » puisqu'il n'y en a pas dans l'esprit du coach. Le dernier match contre le DHJ, match retard soldée par une défaite des « verts » sera probablement accablant sur le plan moral et Fakhir ne peut plus se cacher contre le nombre de buts inscrits l'année dernière, puisque le Raja avec 9 buts en 10 journées reflète bien une équipe avec une attaque amorphe et sans idée dans une animation quelconque. Toutes ces questions laissent perplexes et semblent indiquer qu'à moins de prendre les mesures nécessaires, tant qu'il est encore temps, le Raja risque de s'engouffrer dans une spirale négative et s'enfoncer un peu plus. En attendant, souhaitons à ce club de la chance pour le Mondial car ils en auront besoin s'ils souhaitent éviter aux supporters marocains une énième déconvenue sur la scène internationale et ainsi montrer au monde que la réputation de « RAJA LAFRAJA » n'est pas factice.