Le Parti de la Justice et du Développement : des questions sur la loyauté envers la nation    Abdelilah Benkirane réélu secrétaire général du PJD    Laâyoune : deux journalistes italiens soutenant le "polisario" refoulés à l'entrée    SIAM : La FIAC s'allie à Takamoul Al Fallah au profit des producteurs de céréales    La Chine progresse résolument vers l'indépendance technologique : fabrication de puces de 3 nanomètres sans recourir aux équipements occidentaux    La Chine s'oriente vers la promulgation d'une nouvelle loi pour renforcer les plans de développement national    SIAM : Plus d'un million de visiteurs à la 17e édition    L'escalade des tensions entre l'Inde et le Pakistan après la décision de couper l'eau    Chine : Retour sur Terre des astronautes de "Shenzhou-19" après la passation des missions de la station spatiale chinoise    Renforcement des relations entre le Kenya et la Chine : Un soutien ferme à la politique de "Une seule Chine"    Coupe de la CAF : la RSB en finale en dépit d'une défaite à Constantine    Mohammedia : explications concernant la vidéo sur un incident dans un bus de transport    Amethis entre au capital de la holding fondée par l'ex-ministre Mamoune Bouhdoud    Face à la décrépitude du Polisario, les gangs font régner la terreur dans les camps de Tindouf    Tebboun ment et insulte l'Espagne    Nadia Fettah Alaoui fait la promotion du potentiel économique du Maroc auprès de l'Hudson Institute    Explosion dans un port en Iran : le bilan grimpe à au moins 28 morts    Soutenue par l'expertise francilienne, l'ambition affichée de faire de Casablanca-Settat un pôle d'innovation africain    CAN U20 Egypte 25 : Démarrage ce dimanche    Solidarité et Inclusion Sociale : Ben Yahya et les professionnels scellent une alliance historique en faveur des femmes et des PME    An opponent of Morocco's sovereignty over the Sahara invited to the PJD congress    France : Islamophobic motive suspected in mosque worshipper's murder    Stadium vandalism in Casablanca : A reflection of broader social issues    MAGAZINE : Jamal Boushaba, quatre années d'un aller simple    SIEL 2025 : Le CCME rend hommage à Lalla Khiti Amina Benhachem Alaoui, première journaliste marocaine à la Radiotélévision belge    L'Algérie face au miroir de la vérité : mensonges internes et désillusions internationales    Pour le ministre nigérien des AE, Le Maroc est un "partenaire essentiel" pour les pays du Sahel    1⁄2 CCAF : La RSB en mission de sécurisation à Constantine !    CAF / Officiel: Confirmation du nouveau titre de M. Fouzi Lekjaâ    Aziz Akhannouch représente S.M. le Roi aux funérailles du Pape François    Au moins 400.000 personnes ont assisté aux funérailles du pape    Le temps qu'il fera ce dimanche 27 avril 2025    Fouzi Lekjaa nommé premier vice-président de la CAF    Espagne : le FC Barcelone s'adjuge sa 32è Copa Del Rey    Istanbul anatolienne...quand la ville dévoile son âme    Belgrade : la photographe Dolores Leila Vukanovic rend hommage à la beauté du Maroc    SIEL 2025 : Le Prix National de la Lecture décerné à 10 lauréats    Gard : Piste islamophobe dans le meurtre d'un fidèle dans une mosquée    Diaspo #386 : Ayman Ramdani, le sport et la culture pour l'autonomisation des jeunes    Un opposant à la marocanité du Sahara convié au congrès du PJD    Pâturage nomade et dommages à Agadir : Le PPS interpelle l'Intérieur    Congrès du Parti de la Justice et du Développement : d'une tribune politique à une plateforme portant atteinte aux constantes nationales    COMEDIABLANCA : quand l'humour marocain s'affirme comme une force culturelle majeure    500 Médecins Généralistes en Réunion de formation médicale continue à Tanger    La météo pour ce samedi 26 avril    Résultats de la 9ème édition du Grand Prix National de la Presse Agricole et Rurale    SIEL 2025 : Des illustrateurs marocains valorisent le patrimoine de Rabat    CAN futsal : Le Maroc bat le Cameroun et file en demi-finale    









Où va la Bourse de Casablanca ?
Publié dans Le temps le 17 - 06 - 2009

Indécis, le marché boursier donne le tournis aux investisseurs, qui ne savent plus où donner de la tête. Tantôt en hausse, tantôt en baisse, les indices de la place montent pour redescendre, font un pas en avant puis deux en arrière : aucune tendance claire ne se dessine à l'horizon. Les signes annonciateurs d'une reprise ? Il n'y en a toujours pas. Résultat : le marché marque un temps d'arrêt. Les investisseurs désertent la place, en attendant des jours meilleurs, et les salles de marché tournent au ralenti. Pour expliquer cette torpeur, trois analyses s'opposent : la fondamentale, la chartiste et, entre les deux, une troisième dite “indépendante”.
Les analystes financiers rattachés aux
brokers s'accrochent dur comme fer à leurs fondamentaux. Et semblent jouer une même partition. Pour la majorité d'entre eux, cet attentisme est amplement justifié par “l'inquiétude des investisseurs quant à l'évolution de l'économie dans un climat de crise économico-financière mondiale, et donc une anticipation des résultats en deçà des estimations”. Une situation qui, selon les avis recueillis, devrait durer jusqu'en septembre 2009, date de publication des résultats semestriels des sociétés cotées. Un récent rapport d'analyse d'Attijari Intermédiation transcrit ces dires en des termes presque poétiques : “Le marché ne devrait pas retrouver le chemin de la reprise, tant que les investisseurs ne sont pas rassurés sur la qualité des résultats de l'année 2009. Le mois de septembre devient alors une nouvelle date qui pourrait délivrer le marché de son mutisme”.
Jamais sans mes courbes
Cette vision, qui s'appuie principalement sur les fondamentaux des valeurs cotées et qui suppose donc un minimum d'efficience de la place casablancaise, est contredite par l'analyse chartiste. Scotché devant son écran, Adnane Cherkaoui, responsable de l'analyse technique chez TPS Fin (société de conseil indépendante en gestion de patrimoine), ne croit qu'à ses propres graphes en chandeliers japonais et ses propres indicateurs techniques. Et il est catégorique : la place de Casablanca n'a jamais été piloté par les fondamentaux . “La forte correction enclenchée début septembre 2008 n'a pas attendu la publication des résultats semestriels, qui sont pourtant ressortis au beau fixe”, explique-t-il. L'argument est recevable.
Pour Cherkaoui, tout est question de psychologie. Et celle du marché ne se lit pas dans des comptes, mais bien dans des graphes ! L'hésitation d'aujourd'hui s'expliquerait donc par une bataille à couteaux tirés entre acheteurs et vendeurs autour des 11 300 points (niveau actuel du Masi, indice de toutes les valeurs cotées). Chacun tire de son côté, et c'est celui qui craquera le premier qui dessinera la tendance future du marché : “Si le Masi dépasse les 11 400 points, avec de forts volumes, on ira jusqu'aux 13 000 points (Ndlr : soit un potentiel de hausse de 14%). Mais s'il casse la barre des 11 100 points, on risque de rechuter jusqu'à 9 230 (Ndlr : soit un potentiel de baisse de près de 18%)“. Et c'est ce second scénario qui reste le plus plausible pour l'analyste. “Une chose est sûre, la reprise n'est pas pour demain. Nous ne sommes pas encore en fin du cycle baissier. Le marché doit encore s'alléger pour attirer des acheteurs en masse. Ce qui n'est pas envisageable avant juin 2010”. Haddi Gharib, ancien gestionnaire d'actifs, fondateur et ex-président de la Société marocaine des analystes financiers, abonde dans le même sens. Loin des arcanes de la corbeille et de ses enjeux, cet “ancien combattant”, reconverti en financier d'entreprise, dispose du recul (et de l'indépendance) nécessaire pour parler sans prendre de gants : “La tendance naturelle dans laquelle devrait s'inscrire le marché est la baisse. Mais il est malheureusement fortement manipulé par certains brokers et autres institutionnels au profit des patrons de quelques sociétés cotées. On le dope pour essayer de le maintenir en vie, au lieu de laisser les choses aller comme le veut le bon sens”. Le propos est accusateur, mais Gharib n'est pas seul à le tenir.
Addoha, encore et toujours
Pour illustrer ses propos, il cite l'exemple Addoha, l'une des valeurs qui font et défont le marché. “Le titre Addoha est dopé par un programme de rachat, qui vient de fixer les fourchettes d'intervention entre 130 DH et 200 DH. On force donc la tendance sur le titre, en le maintenant artificiellement, mais légalement, dans cet intervalle de cours”, soutient-il. Et la valeur Addoha fluctue justement depuis quelques jours dans cette fourchette (143 DH à la clôture de la séance du mardi 09 mai), après avoir gagné plus de 80% depuis le début de l'année ! Une envolée que d'autres analystes justifient par un effet de rattrapage.
Gharib croit tout de même que le marché finira par imposer ses règles, et s'attend à ce que le Masi finisse l'année sur une note négative, variant entre -8% et -12%. “Le marché doit terminer l'année dans cette fourchette pour revenir à des niveaux de valorisation attrayants. Sinon, on ne fera que retarder la reprise. Les investisseurs qui gèrent leur patrimoine en bons pères de famille ne reviendront au marché qu'à un niveau de valorisation raisonnable”, assure-t-il.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.