Des milliers de personnes ont défilé, dimanche à Marrakech, à l'appel du Mouvement du 20 février, pour dénoncer l'attentat criminel qui a visé le 28 avril dernier le café "Argana". Ont pris part notamment à cette marche, outre le Mouvement du 20 février, des acteurs de la société civile et des représentants de formations politiques et de centrales syndicales. Rassemblés à Bab Doukkala, les manifestants, 4.000 environ, selon les organisateurs, ont par la suite arpenté les grandes artères de la Cité ocre en scandant des slogans pour réclamer des réformes politiques, économiques et sociales et condamner le terrorisme et la violence. Aux cris "Qui veut détruire le Maroc ?", "Des mains lâches derrière l'attaque du café Argana" et "Le Maroc du changement et non du déchaînement", le cortège a marché en brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire notamment : "La coordination du Mouvement du 20 février à Marrakech dénonce l'acte criminel". Cette marche a également été l'occasion pour les manifestants pour dénoncer vigoureusement l'agression criminelle de Marrakech en scandant : "Condamnation populaire de l'acte criminel", "Terroriste dehors, le Maroc une terre libre", "Non au terrorisme et à la violence" et "Le terrorisme ne nous terrifie pas et la démocratie est notre choix". Une fois à la place Jamaâ El-Fna, le cortège s'est immobilisé devant le café "Argana" où il a récité la "Fatiha" pour le repos de l'âme des victimes, avant de se disperser dans le calme.