Double vision est une pièce où les mouvements et les images traversent la scène et flattent l'harmonie des corps. Double vision est une rencontre entre la chorégraphe-étoile Carolyn Carlsonet et le groupe de création numérique Electronic Shadow. En faisant fusionner l'espace et l'image, les artistes proposent de nouveaux types de perceptions. Un très beau spectacle que le public pourra découvrir au théâtre Moulay Rachid de Casablanca les 9 et 10 mars 2011 dans le cadre de la saison culturelle France-Maroc. La pièce Double Vision est née en 2006 d'une rencontre trans-disciplinaire entre les artistes susmentionnés. Un très beau spectacle où ce qui ce passe sur scène reflète la réalité de tous les jours, perceptible et vue sous différents angles. Les mouvements de Carolyn Carlson se reflètent de manière floue dans un miroir aussi grand que la scène, comme s'il s'agissait de rêves, de paysages intérieurs un peu diffus. La danseuse est vêtue d'une robe géante qui dissimule et redéfinit l'espace scénique où la lumière et les images réjouissent. Sur le thème de la ville, la scène est partagée en trois panneaux entre lesquels le corps se meut ou se projette, ombre géante, démultipliée, image renversée… Cette vision multiple et instantanée ouvre une porte vers un autre monde, invisible et mystérieux, et compose un poème visuel qui démontre la relativité de nos perceptions. Double Vision propose au public une chorégraphie globale de la scène dans laquelle le corps orchestre, dans un solo chorégraphique, un univers qui s'étend sur toute une scène rendue vivante par la technologie. La scène devient l'extension du geste. Il n'y a qu'une seule image, l'image du corps ! Jalal El Omari Carolyn Carlson Fusion artistique Née en Californie, Carolyn Carlson se définit avant tout comme une nomade. Une infatigable voyageuse, toujours en quête de développer et faire partager son univers poétique. Héritière des conceptions du mouvement, de la composition et de la pédagogie d'Alwin Nikolais, elle est arrivée en France en 1971. Elle a signé l'année suivante, avec Rituel pour un Rêve Mot, un manifeste poétique qui définit l'approche adoptée dans son travail, lequel ne cessait de grandir. Elle a créé plus d'une centaine de pièces, dont un grand nombre constituent des pages majeures de l'histoire de la danse. En 2006, son oeuvre a été couronnée par le premier Lion d'Or jamais attribué à un chorégraphe par la Biennale de Venise. Electronic Shadow compte parmi ses membres Naziha Mestataoui, née à Bruxelles en 1975. Elle travaille très tôt sur l'intégration des technologies dans l'architecture et l'urbanisme. Yacine Ait Kaci, né à Paris en 1973, en fait également partie. Il signe, comme directeur artistique puis comme réalisateur, une série de créations multimédia et télévisuelles. Electronic Shadow reçoit en 2004 une mention au Prix Ars Electronica puis en 2005 (une première pour un groupe français) le Grand Prix du Japan Media Art Festival.