Rabat, Les participants aux travaux du 2è séminaire francophone sur l'examen périodique universel (EPU), ont plaidé pour la mise en place d'un fonds volontaire destiné au financement des ONG nationales. Ils ont également appelé, lors de ce séminaire de deux jours, à l'articulation de l'évaluation de l'EPU dans le contexte de révision globale du haut commissariat au droit de l'Homme (HCDH) avec en corolaire la définition de nouvelles règles appliquées au 2ème cycle qui doivent être définies suffisamment en amont pour être appliquées à l'ensemble des pays dès 2012, et respecter ainsi le principe d'universalité. Les intervenants ont, de même, souligné la nécessité de renforcer le rôle du HCDH dans le suivi sur le terrain de l'impact de l'EPU, plaidant pour la préservation et la promotion de l'esprit d'universalité, de dialogue et de coopération de l'EPU. Au niveau des obstacles à la mise en oeuvre de ce mécanisme, les participants ont identifié le besoin d'expertise au sein des troïka et appelé à s'inspirer d'autres mécanismes tel le NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique), dans l'envoi de missions d'experts sur le terrain afin de mesurer les progrès accomplis. Lors de la cérémonie de clôture de ces travaux, le secrétaire général du ministère de la Justice, Mohamed Lididi a indiqué que la promotion des droits de l'Homme est un "engagement international qui serait mieux honoré dans un cadre de solidarité, d'entraide et de coopération". En organisant ce séminaire, explique M. Lididi, les Etats partageant l'usage du français, témoignent de leur conviction de ce principe avec un succès remarquable. En effet, a-t-il estimé, "les résultats de nos travaux concordent avec les objectifs arrêtés à ce séminaire, et ce succès est dû, avant tout, à l'engagement de tous les membres dans le processus de développement et de renforcement des droits de l'Homme. "Ceci est perceptible, entre autres, à travers l'intérêt porté au mécanisme de l'EPU comme moyen d'appréciation des réalisations accomplies par nos pays au titre de ce processus avec la volonté de renforcer les acquis et d'aller de l'avant dans ce domaine", a ajouté M. Lididi. Quelque 120 participants de 48 pays, dont des représentants de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), et du Haut Commissariat aux droits de l'Homme, de nombreuses institutions nationales, des organisations de la société civile, des représentants des secteurs publics marocains concernés, ont pris part à ce séminaire. Les travaux de cette rencontre, organisée par le ministère de la justice, dans le cadre d'un partenariat entre le Maroc, l'OIF, le Haut commissariat au Droits de l'Homme et d'autres pays, ont notamment porté sur "l'échange des expériences en matière d'élaboration de l'Examen Périodique Universel", "le processus de l'EPU, les approches méthodologiques adoptées pour l'élaboration et le suivi de la mise en œuvre des recommandations issues des débats" et "les perspectives de travail pour la prochaine étape".