Le DG de Sofrecom Services Maroc, revient sur les opportunités offertes par le plan Maroc Numeric 2013. Quelle évaluation faites-vous du secteur des nouvelles technologies en 2009 au Maroc ? Comment a évolué le business IT ? Le 1er semestre 2009 a été compliqué pour nos activités nearshore, dans la mesure où un certain nombre de projets a été reporté au second semestre, souvent au 4ème trimestre. Ceci dit, la reprise est déjà là et ce depuis le mois de septembre, date à laquelle nos clients ont commencé à relancer leurs projets prioritaires, avec toutefois des exigences de réduction de coûts encore plus fortes que par le passé. Concernant le marché local, le secteur se porte plutôt bien avec le lancement de plusieurs projets structurants que ce soit dans le secteur public ou privé. Cette dynamique va se poursuivre sur l'année 2010 et au delà afin de permettra au secteur de nouvelles technologies de prendre son envol. Au final, la croissance en 2009 sera beaucoup plus timide que celle que nous avions connue à titre d'exemple en 2008 ou en 2007 où celle-ci a été de deux chiffres. Comment le Maroc peut gagner le défi du «tout numérique» ? Le Maroc dispose de plusieurs atouts pour réussir ce défi : le développement continu des infrastructures fixe, mobile et Internet, un environnement concurrentiel sain qui permet d'assurer une compétitivité des prix et une amélioration constante des services, des programmes structurants permettant à terme la généralisation de l'accès aux TIC (Pacte, Injaz, Genie...). Cela dit, le taux d'équipement en ordinateurs reste très faible et ce en raison du coût associé qui reste encore onéreux pour le citoyen marocain. Une politique incitative audacieuse et innovante portée par le gouvernement permettrait de lever cet obstacle et de rendre le PC accessible à un plus grand nombre de citoyens. Que ce soit pour un usage professionnel ou un usage personnel. Quel enjeu représente le haut débit dans le développement des technologies et des services ? L'intérêt primordial du haut débit est qu'il permet un accès rapide et fiable aux ressources informatiques et télécoms. Ceci permet par conséquence un gain de temps considérable avec une amélioration substantielle de la compétitivité des entreprises marocaines, qui comme chacun le sait est le principal défi qui les attend dans les 2 années à venir avec l'ouverture en 2012 des barrières douanières. En attendant, plusieurs freins sont à considérer de façon urgente à savoir la mise en place du dégroupage afin d'ouvrir à la concurrence le réseau fixe de l'opérateur historique et accélérer la mise en place de la politique de sécurité afin de prémunir le pays et ses infrastructures informatiques et télécoms de tout risque d'attaque cybercriminelle. Que représente le plan «Maroc Numeric 2013» pour un prestataire de services comme Sofrecom ? Le plan «Maroc Numeric 2013» vise la généralisation de l'accès haut-débit, la multiplication des services e-gov et l'informatisation de masse des PME. Il sera bénéfique aux SSII marocaines à deux niveaux. D'abord via la participation à la mise en place des composants de ce plan. Ensuite, vu que les TI seront vulgarisées, la taille du marché marocain sera doublée, voire triplée, sur les 5 prochaines années, avec une demande de services qui n'émanera plus essentiellement des grands comptes, mais également des PME et des particuliers.