Bonjour les gens. Vous le concéderez, un Mondial de foot c'est déjà en soi un évènement formidable pour tout aficionado qui se respecte, mais c'est encore plus jouissif lorsque l'on a une équipe à supporter. C'est désormais chose faite, avec cette super bande de gamins qui forment le team du Ghana et qui viennent de se qualifier brillamment pour le premier quart de finale de leur histoire footballistique au détriment d'une séduisante équipe américaine. C'était un match tendu, âpre, disputé, engagé dans le sens noble du terme, où l'on a également eu la preuve paraplusbée que l'ancien président des Etats-Unis Bill Clinton était un vrai boute-en-train, un rigolo avec ses papiers comme on dit chez nous au Maroc. Mais ça, on le savait un peu déjà avec la truculente affaire Lewinski et le coup du cigare magique. Toujours est-il que le père Bill a autant fait le spectacle dans les tribunes que les 22 acteurs sur le terrain et lui au moins, en compagnie d'un autre déjanté du show-biz, Mike Jagger, indiquait clairement de quel côté son cœur penchait : côté américain bien entendu, alors que l'actuel président de la première puissance mondiale, le très cool Barack Obama, devait être bien emmerdé ce soir-là et surtout partagé entre le pays de ses racines et celui de son adoption. Voilà pour la parenthèse, le foot maintenant. Cette sympathique équipe du Ghana est aujourd'hui devenue la troisième équipe africaine à se qualifier pour un quart, après le Cameroun en 90 et le Sénégal en 2002. C'est à la fois encore trop peu et déjà bien assez, surtout lorsque l'on voit l'hécatombe des équipes africaines engagées dans ce Mondial, avec six représentants dans les starting-blocks et au final un seul rescapé pour le second tour. Et c'est là où l'on peut apprécier la qualité de notre flair, cette anticipation qui nous est propre, cette capacité à sentir avant tout le monde le coup de Trafalgar et le naufrage africain qui s'ensuivrait et de prendre par conséquent les mesures qui s'imposent, au bon moment : finir derniers de notre groupe des qualifs avec deux points seulement en six matchs, soit la pire des performances de notre histoire. Du sarcasme, certes, mais avant tout dicté par des boules qui ne veulent pas dégonfler au fur et à mesure de l'avancement de la compétition. Car ces quarts de finale qui nous intéressent tant aujourd'hui, le Maroc aurait enfin pu les atteindre cette année tant le niveau de la compétition est faible, plombé par des équipes cramées et des favoris à la rue. La preuve, certaines sont déjà à la rue et notamment les champions et vice-champions du monde en titre (L'Italie et la France, ces équipes que le monde adore détester), d'autres peinent à confirmer leur statut (l'Angleterre,l'Allemagne, la Hollande, voire l'Espagne et le Portugal), et quand seuls les Sud-Américains surnagent. C'est alors une certitude, ce Mondial marche sur la tête et notre absence à cette non-fête du football est un immense gâchis. Cela dit, réjouissez-vous, le Ghana est en quart.