Réunion du parti du Tracteur en fin de semaine dernière. Objectif : finaliser la proposition à soumettre à Azziman. Il aura fallut plus de 5 mois au PAM avant de finaliser sa vision de la régionalisation. De réunion en colloque et journée d'information, le parti du Tracteur a pu finalement se constituer une idée claire et concrète sur le modèle de régionalisation qu'il estime valable pour le Maroc dans le contexte actuel. Rien ne filtre pour le moment sur les propositions chiffrées de la plate forme préconisée par le parti, mais les grandes lignes ont filtré lors de la session extraordinaire, consacrée au sujet du Conseil national du parti. Le PAM avait décidé depuis le début, ne rendre publique sa proposition qu'une fois présentée à la Commission consultative sur la régionalisation que préside Omar Azziman. En gros, la vision du PAM consacre «le retour à la gouvernance locale» et le «choix de la gestion participative», comme l'a souligné le SG Mohamed Cheïkh Biadillah dans une note directive lue devant les membres du CN. D'abord, le découpage devrait être basé sur le principe de «l'équité territoriale», la complémentarité économique et l'identité culturelle partagée. Bref, des bassins démographique et géographique qui offrent les conditions optimales de développement durable. Le transfert des compétences devrait également prendre en compte un équilibre entre le centre et la région et sera établi selon les moyens économiques dont disposent les régions. De même pour les ressources financières qui devraient dépasser de loin le plafond accordé dans le régime actuel aux régions mais dont le partage ne devrait pas nuire aux équilibres budgétaires de la Nation. Ce qui est sûr, tient à préciser le SG, c'est que le PAM s'est engagé dans cet exercice de consultations et de débat de visions et opinions, «non pour des raisons de pur marketing (comme l'auraient fait certaines formations politiques) mais dans le but d'apporter une vision unique et individuelle» du futur projet de régionalisation avancée. Une critique à peine voilée de la démarche des autres formations politiques, le PPS, l'USFP, le PJD ou encore le MP et le PSU. Formations qui ont rendu publiques les propositions qu'elles avaient soumises à la Commission. Biadillah enfonce le clou : «lorsque le président de la commission nous a reçus pour la première fois, nous n'y sommes pas allés avec un projet élaboré par le Bureau national, ni des feuilles théoriques à la limite contemplatives encore moins des propositions qui se sont ingéniées à calquer des expériences tentées dans notre entourage aussi riches soit-elles». Selon le SG, le PAM s'est contenté de décrire les grandes lignes de sa méthodologie de travail et promet de revenir avec un «projet purement marocain». A-t-il réussi son pari? L'état major du parti semble en avoir la ferme conviction.